Dans un communiqué envoyé au rectorat de l'université de Constantine, daté du 24 juin, les hospitalo-universitaires affiliés au Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm), ainsi qu'au Syndicat national des maîtres-assistants (Snmasm), ont dénoncé les procédés de l'administration, laquelle, dans le conflit qui l'oppose à ces derniers, n'hésite pas à user de pratiques d'un temps révolu en mettant « les biens et les moyens de l'institution », selon leurs mots, au service d'un troisième syndicat né récemment, en l'occurrence le Syndicats des hospitalo-universitaires de Constantine (Shuc), et qui bien sûr, se range du côté du doyen tant décrié par les Snpdsm et Snmasm. Cette montée au créneau des deux syndicats majoritaires au sein de la corporation des hospitalo-universitaires (200 adhérents sur 360), trouve son origine dans le procès-verbal d'une réunion du SHUC établi le 8 de ce mois, qualifiant les enseignants grévistes de « groupuscule de quelques personnes qui ont usé de tous les moyens violents et illégaux pour soulever les étudiants » (allusion aux incidents ayant émaillé le déroulement d'un contrôle d'anatomie-pathologique le même jour), n'hésitant pas à appeler l'administration à interdire l'accès aux lieux où se déroulent les contrôles à tout enseignant qui ne soit pas réquisitionné pour la surveillance et la remise des questions. De leur côté, les Snpdsm et Snmasm évoqueront, « la gravité de la situation car l'autoproclamée présidente du SHUC n'hésite pas à apposer le cachet de la faculté de médecine sur les tracts et procès-verbaux dangereux, diffamants et portant préjudice à toute l'institution », selon leurs propres mots. Ils dénonceront, en outre, « la mauvaise foi » de la présidente du SHUC qui, d'après eux, a relaté de « façon surréaliste » le déroulement du contrôle susmentionné, et qu'a contrario de ses allégations, ce sont bien « les enseignantes d'anatomie-pathologique » qui ont été agressées, menacées, et chassées par les membres du Shuc. Rappelons que le gel de la grève illimitée initiée par les deux syndicats (Snpdsm et Snmasm) le 8 juin a été décidé le 14 de ce mois à l'issue d'une assemblée générale, et que cette décision est intervenue après l'amorce d'un dialogue avec la tutelle, et surtout dans l'intérêt des étudiants.