Les services de la wilaya d'Alger ont dégagé un budget de plus de 18 milliards DA pour le parachèvement des projets d'aménagement urbain au niveau des cités à forte densité démographique, a indiqué mardi le wali d'Alger, Abdelkhalek Sayouda. Supervisant le lancement des travaux d'aménagement et de bitumage de routes au niveau de plusieurs cités des communes de la circonscription administrative de Dar El Beïda, le wali a précisé que la wilaya d'Alger «a affecté un budget supplémentaire au titre de l'exercice 2019 et un budget initial pour 2020 de plus de 18 milliards DA afin de couvrir les charges relatives à l'aménagement urbain des agglomérations très peuplées». Soulignant que ses services accordaient un «intérêt particulier» à la situation des cités des banlieues qui représentent «la face cachée» de la capitale, le wali a soutenu que le budget accordé par la wilaya contribuera à «suppléer les lacunes» enregistrées dans le domaine de bitumage des routes et de la réparation du réseau d'évacuation des eaux et d'éclairage public, voire la construction des structures publiques nécessaires, telles que les écoles primaires et les stades de proximité. Lors de sa rencontre avec les sociétés publiques et privées chargées de la réalisation des routes dans les communes de Aïn Taya, Bordj El Bahri et Borj El Kiffan, M. Sayouda a mis l'accent sur l'impératif respect des délais de réalisation de ces projets conformément aux marchés conclus avec les maîtres d'œuvre. I l a estimé que «le renforcement du développement de proximité» commence par l'engagement à livrer les projets et à améliorer les conditions de vie des citoyens dans leurs demeures. Le wali d'Alger a inspecté les travaux du projet de dédoublement du chemin de wilaya n° 145 reliant El Hamiz à la commune de Bordj El Kiffan, qui a accusé un grand retard en dépit de son lancement il y a 3 ans, suite à quoi il a adressé «une mise en demeure» à l'entreprise des structures publiques de Sidi Moussa, affirmant que ses services ne tolèreront dorénavant aucun retard, surtout que le projet de la route reliant El Hamiz à Bordj El Kiffan a bénéficié d'un budget considérable estimé à «800 millions DA, M. Sayouda a souligné que «ce projet serait retiré aux entreprises de réalisation si elles n'arrivaient pas à rattraper le retard accusé». Par ailleurs, M. Sayouda a écouté les réclamations des citoyens résidant dans les lieux d'habitation relevant de la commune de Bordj El Kiffan, en l'occurrence les cités de Kaïdi, Mimouni et Si Smaïl, qui ont revendiqué le bitumage des routes secondaires, l'ouverture des raccourcis en vue de faciliter leur déplacement ainsi que l'aménagement du réseau de canalisations. Le wali d'Alger a donné, à cet égard, des instructions pour l'élaboration «d'une expertise technique» sur la cité Mimouni, commune de Bordj El Kiffan, étant l'une des cités qui bénéficient d'un programme particulier d'aménagement et de régularisation des actes de propriété afin de mettre un terme à l'anarchie que connaissent ces cités. Lors de cette visite, le coup d'envoi a été donné pour la réalisation des travaux de deux tronçons (1 et 2) du projet de la route reliant la cité Si Smaïl-El Hamiz-Bordj El Kiffan entre la route nationale n° 24 et la route de wilaya n° 145, d'une route à Bordj El Bahri Est et d'autres chemins de quartiers de 8 à 14 au niveau de la cité Gaaloul. Pour sa part, le directeur régional des travaux publics, Abderrahmane Rahmani, a affirmé que la wilaya d'Alger avait bénéficié, jusqu'à ce jour, de «77 opérations de réhabilitation des routes urbaines, de la protection du littoral et de la modernisation du réseau routier», financées par le Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales et le budget de la wilaya, dont le montant s'est élevé à 14 milliards DA, selon la même source.