L'amélioration du contrôle des produits destinés à la consommation et la sensibilisation du consommateur constituent une priorité pour éviter l'apparition des foyers d'intoxication. La direction du commerce et des prix de la wilaya de Blida a organisé, mardi dernier à la salle de conférence de l'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle, une journée d'information sur la protection du consommateur et la répression des fraudes. Etaient présents des opérateurs du secteur de l'agroalimentaire et des membres de la Chambre de commerce et d'industrie. Lors de cette rencontre tenue en prévision des actions à mener dans le cadre de la lutte contre la fraude et les dangers liés à l'intoxication en période estivale, le directeur du commerce de la wilaya de Blida a tenu à rappeler les dispositions de la loi 09/03 du 25 février 2009 portant sur la protection du consommateur et la répression des fraudes, en se basant sur les aspects de sécurité et de conformité du produit ainsi que la nécessité de bien informer le consommateur. Il a notamment insisté sur le contrôle analytique et les contrôles biologiques et bactériologiques pour tout produit proposé à la consommation en vue d'éviter toute apparition de foyer d'intoxication. « En 2017, soit dans moins de sept ans, nous aurons à affronter le défi majeur des normes », a-t-il déclaré, en soulignant qu'il faudra se préparer dès maintenant à cette échéance. Dans ce même cadre, le chef de service de la qualité, Boukhadèche Kamel, a expliqué les points qui constituent des obligations principales à respecter par les professionnels dans la région de la Mitidja qui constitue un pôle important de production et d'importation. Il a rappelé aux opérateurs la nécessité de la mise en exergue de la langue nationale quant aux prix. De son côté, Mme Aïssaoui Saïda, inspectrice principale en chef, a abordé les questions d'hygiène, du respect des normes, de l'innocuité des produits et de l'information du consommateur sur le produit. Elle a ainsi insisté sur les règles de base à observer, dites des « cinq M » : le milieu de production et de stockage, la main- d'œuvre avec la propreté corporelle et vestimentaire, le matériel et son entretien, la matière première et l'état de fraîcheur et de conditionnement et enfin la méthode de travail en évitant les gestes fautifs. Elle a invité les opérateurs à favoriser l'autocontrôle, en disposant de leurs propres laboratoires comme moyen de vérification de base. Intervenant dans les débats, des opérateurs économiques ont demandé des explications sur les différents thèmes abordés, tout en saluant cette initiative louable d'information et de sensibilisation. Les secteurs les plus concernés par l'application de ces dispositions visant à protéger les consommateurs, sont ceux de l'agroalimentaire et des produits cosmétiques, dont certains intervenants opèrent en ville et près des zones urbaines, déversant des produits chimiques nocifs qui altèrent la nappe phréatique. A souligner enfin que des rencontres similaires seront organisées prochainement pour cibler les grossistes, les détaillants et les consommateurs, notamment à l'approche du mois de Ramadhan pour éviter tout dérapage.