Ouvert hier au tribunal d'El Hadjar, le procès devant statuer sur la grève ayant secoué la semaine dernière le complexe sidérurgique d'El Hadjar a été reporté, à la demande de la défense, au 14 juillet. La grève, qui a duré trois jours et demi, portait essentiellement sur une augmentation des salaires prévue par les dispositions de la convention de branches par laquelle la direction générale ne se considère pas concernée. Au premier jour de ce mouvement, le même tribunal avait décidé, en réponse à une première plainte déposée en référé par l'employeur, de son arrêt immédiat. Une décision qui sommait le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïl Kouadria, à appeler les sidérurgistes à la reprise du travail avant de se prononcer sur une seconde portant sur l'illégalité ou pas du mouvement de protestation. Le premier responsable du syndicat avait, pour rappel, refusé de se conformer à la décision de justice en maintenant le mot d'ordre de grève avant de faire machine arrière, le lendemain, sur injonction des instances de wilaya de l'UGTA, lesquelles avaient été instruites à ce sujet par le secrétariat national de la centrale syndicale. Une immixtion que n'a pas appréciée Smaïl Kouadria, qui a préféré démissionner du secrétariat général de la section d'entreprise. Des tentatives de le faire revenir sur sa décision sont tentées par ses pairs du syndicat, mais pour l'heure, le désormais ex-responsable campe sur sa décision de se retirer.