Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, était présent hier au théâtre communal de Bouira pour célébrer le 48e anniversaire de l'indépendance du pays. La célébration de cette date historique a été faite selon la tradition chère au vieux parti de l'opposition, le FFS. « C'est vrai que le 5 juillet est la date de l'indépendance du pays et aussi de la fête de la jeunesse. Mais faut-il se poser le question suivante : combien y a-t-il de jeunes qui veulent fuir le pays, 48 ans après l'indépendance ? », a tonné M. Tabbou devant les cadres, les militants et les sympathisants qui ont pris part au congrès fédéral du parti. Evoquant les promesses qui ont été faites au peuple algérien depuis 1962 à nos jours, M. Tabbou a tenu à souligner que durant toutes ces longues années, le peuple n'a bénéficié de rien ni sur le plan social ni sur le plan politique. « Le pouvoir algérien a trahi la révolution », a-t-il dénoncé. Ainsi, de l'avis de Karim Tabbou, le problème que vit actuellement l'Algérie est profond. « On nous produit le mensonge au quotidien », a-t-il dit, en fustigeant le discours officiel que tiennent les acteurs de la scène politique nationale. Dans son analyse de la situation, le responsable du FFS n'a pas hésité à dresser le sombre tableau habituel. En parlant du rapport dirigeant-dirigé, M. Tabbou a estimé qu'il est fondé sur l'adversité : « Nous sommes dans un pays où l'Etat a fini par devenir l'adversaire de la population. Il s'organise contre le peuple. » La situation sécuritaire du pays n'a pas échappé à l'analyse du premier secrétaire du FFS : « Après avoir promis aux Algériens la sécurité, 19 ans après, c'est le chef de la sécurité lui-même qui se fait tuer dans son bureau ! » Pour en finir avec cette situation, M. Tabbou a appelé à ce que « le combat soit mené par tous. Que ce soit le médecin, l'enseignant, le syndicaliste ou le citoyen ». Il a reconnu, toutefois, que l'exercice de la politique en Algérie est la chose la plus difficile.