L'Allemagne et son football de rêve, l'Espagne et son titre de championne d'Europe, l'Uruguay et son euphorie d'outsider, les Pays-Bas et leurs cinq victoires de rang : les quatre demi-finalistes du Mondial ont tous des raisons de rêver mardi et mercredi. « Toutes les équipes qui arrivent en demi-finales ont le potentiel pour arriver en finale ou gagner la Coupe du monde », lâchait, lucide, le capitaine allemand Philipp Lahm après la correction infligée aux Argentins (4-0) en quarts de finale. Premier choc mardi au Cap : Uruguay-Pays-Bas. La confrontation de deux gloires passées, de deux orgueils privés de titre depuis trop longtemps et totalement affamés. Les Pays-Bas ont fait le plein de confiance. Cinq matches, cinq victoires au Mondial, et la tête du favori brésilien (2-1) en quarts de finale. Comment ne pas croire que l'heure est enfin arrivée, après deux finales perdues contre le pays organisateur, en 1974 en Allemagne et en 1978 en Argentine ? Face à eux, l'Uruguay et ses deux titres mondiaux d'un autre temps, en 1930 et 1950. Le « miracle » de la Celeste est dû en partie à son parcours depuis les huitièmes de finale. Le Mexique puis le Ghana, battu aux tirs au but, n'étaient pas des prétendants à la victoire finale. L'absence du buteur Luis Suarez, suspendu, est un handicap supplémentaire. Mercredi, place à la revanche de la finale de l'Euro-2008 entre l'Allemagne et l'Espagne. Les deux équipes font preuve de puissance offensive et de la même maîtrise collective. Il n'est pas déraisonnable d'espérer une confrontation spectaculaire. L'Europe, avec trois représentants contre un seul à l'Amérique latine, a repris l'avantage dans ce Mondial. Reste à départager les républiques et les monarchies : Pays-Bas et Espagne auront le soutien d'une reine et d'un roi, Uruguay et Allemagne celui d'un président et d'une chancelière.