Pays-Bas : auteur de quatre buts depuis le tournoi, Wesley Sneijder respire la forme. La défense qui récupère Joris Mathijsen est restée solide face au Brésil et peut compter sur un dernier rempart, Maarten Stekelenburg, en pleine confiance. Depuis le début du Mondial, la discipline défensive de l'équipe Oranje est impressionnante (du rarement vu aux Pays-Bas), à charge pour les offensifs (Sneijder, Kuyt, Robben, Van Persie ou Van der Vaart) de faire le reste. Uruguay : Diego Forlan (3 buts dans ce Mondial) ne tremble pas. Il a inscrit d'un superbe coup franc du droit l'égalisation contre le Ghana en quarts avant de montrer l'exemple, en leader, en prenant à son compte et en réussissant le premier tir au but de son équipe. Alors que la défense soulevait doutes et questions pendant les qualifications, elle a été rassurante au Mondial. Et un joueur comme Sebastian Abreu est la preuve que le mental est fort dans la Celeste : tenter - et réussir - une « Panenka » sur le tir au but décisif pour aller en demi-finales, il fallait oser. Points faibles Pays-Bas : après avoir battu le Brésil, le plus dur est sans doute de s'en remettre mentalement. Difficile de ne pas sous-estimer l'Uruguay qui ne présente tout de même pas les mêmes arguments que les Auriverde. Gare à l'excès de suffisance ! Deux joueurs néerlandais sont suspendus : Gregory Van der Wiel et Nigel de Jong, de quoi peut-être rompre l'équilibre défensif de l'équipe. Aux avant-postes, le buteur (présumé l'être en tout cas) Robin van Persie est en méforme depuis le début du tournoi. Le déclic ce soir ? Uruguay : les absences risquent de peser lourd. Luis Suarez est suspendu après sa « main de Dieu », qualifiée de « main du Diable » par la presse sud-africaine, qui a empêché un ballon du Ghana de rentrer dans les buts en quarts de finale. Il y a aussi une infirmerie débordée, avec notamment Nicolas Lodeiro, dont le Mondial est terminé, et Diego Lugano très incertain. Joueurs clés Pays-Bas : selon le milieu défensif Marc van Bommel, il n'y a pas un mais onze patrons dans l'équipe. Reste que Stekelenburg, Van Bommel, Sneijder et Robben se sont érigés depuis le début du tournoi en pions indispensables au dispositif du sélectionneur Bert van Marwijk. Uruguay : outre Forlan, le patron de l'animation offensive, Fernando Muslera, s'affirme à 24 ans comme un gardien à suivre. Certes, contre le Ghana, il doit son salut à la main de Suarez, puis à sa transversale contre Gyan en prolongation. Mensah lui a ensuite bien facilité le travail avec un tir au but raté, mais le gardien de la Lazio a ensuite stoppé un deuxième tir. En dehors de cette séance de tirs au but, le portier uruguayen n'a encaissé que deux buts en cinq matches du Mondial.