UCa y est ! Les finalistes sont connus et vont se donner la réplique dimanche prochain, alors que les formations devant animer la petite finale de samedi prendront leur courage à deux mains pour honorer leur engagement. Difficile, c'est vrai, d'arriver aux portes de la finale pour rater le podium de l'apothéose. Par exemple, les Uruguayens sont inconsolables car, après coup, ils ont réalisé qu'ils sont passés à côté d'un véritable exploit sachant que l'adversaire du jour, les Néerlandais, n'avait rien d'un foudre de guerre. Prenables, les gars de la Hollande ont eu cette chance que les joueurs de l'Uruguay n'ont pas su ou pas pu saisir. Bref, c'est un peu l'heure des bilans, des regrets, de la finale, mais aussi celle de la nostalgie. La Coupe du monde en Afrique du Sud était une réussite un peu pour tout le monde. Culture, économie et même politique, chacun y a trouvé son compte. Le spectacle en terre sud-africaine a été extraordinaire même si les éternels grincheux, n'ayant rien à se mettre sous la dent, ont inventé le tapage du vuvuzela. Il fallait bien trouver quelque chose, mettre un grain de sel pour empêcher la machine de tourner rond. Le coup de la trompette assourdissante a créé une polémique, mais le succès de l'animation dans les stades, bien remplis d'ailleurs durant toute la compétition, a étouffé dans l'œuf un grincement qui n'avait pas lieu d'être. Il se trouve qu'une organisation illuminée en Nouvelle-Zélande a plongé sans réfléchir dans le ridicule en interdisant l'utilisation des vuvuzelas dans les stades de… rugby lors des prochaines rencontres internationales et la Coupe du monde 2011. Ces longues trompettes en plastique, symbole d'une culture africaine, vont manquer à tous ceux et celles qui apprécient la culture universelle. Si certains ont affiché clairement leur grogne contre ce qu'ils jugent comme étant un bruit infernal, d'autres, plus nombreux, ne manquent pas de mettre en valeur cet instrument qui nous plonge dans la riche histoire culturelle d'un pays qui puise son identité de ses propres valeurs. En bons sportifs, les Sud-Africains savent que lorsqu'il s'agit d'assister à un match de football on est en droit de mettre de l'ambiance, comme ils savent fort bien qu'il faut un grand silence pour assister à une rencontre de tennis. Alors, ils seront nombreux à regretter le son du vuvuzela et les couleurs africaines. Nous serons patients pour savoir ce que les grincheux vont nous servir lors du prochain Mondial, où la samba demeure ancrée dans la culture brésilienne. Plus que quelques jours et nous parlerons au passé d'un Mondial qui a réussi son entrée dans le continent africain.