Encore quelques jours avant de connaître ce que produira le gouvernement Djerad comme solutions à la situation de marasme économique. «Le plan d'action du gouvernement sera soumis, la semaine prochaine, au Conseil des ministres.» C'est ce qu'a affirmé, dimanche dernier, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali, en marge du forum économique algéro-turc. «Nous sommes en train de le finaliser. Il existe déjà, mais il faut lui donner une mouture assez condensée pour le présenter», indique le même responsable en notant qu'il sera soumis à adoption par le Conseil des ministres avant d'atterrir à l'Assemblée populaire nationale (APN). Dans sa sortie face à la presse, le président Tebboune avait présenté quelques pistes sur lesquelles le plan d'action allait s'appuyer, notamment l'annulation de certaines taxes contenues dans le projet de loi de finances 2020. Une loi de finances concoctée par le gouvernement Bedoui et signée par Abdelkader Bensalah, comportant de lourdes charges fiscales, dont les retombées pèseront sur le pouvoir d'achat des citoyens. M. Tebboune a évoqué le recours à une loi de finances complémentaire afin d'alléger le texte de loi de certaines taxes et impôts. Sur la faisabilité de cette action, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a affirmé, toujours en marge du forum d'affaires algéro-turc, qu'un Etat est en droit de recourir à autant de lois de finances complémentaires qu'il le souhaite s'il juge que certaines dispositions n'auront pas l'effet escompté sur le terrain. Abdelmadjid Tebboune avait aussi évoqué une série de mesures, notamment le très controversé recours à l'exploitation du gaz de schiste. Même si la nouvelle loi sur les hydrocarbures, adoptée par le gouvernement Bedoui, appuie et souligne l'autorisation de recourir à l'exploitation du gaz de schiste, le soutien affiché de Tebboune en faveur du gaz non conventionnel a relancé une nouvelle fois la contestation populaire sur l'utilisation de cette ressource ennemie de l'écologie.