Les besoins les plus criants ne sont pas assurés, à en juger l'état piteux de la route, l'absence d'eau courante et de conduites d'eaux usées. Distante d'environ cinq kilomètres du chef lieu de la commune de Semaoun, Atmos est une petite bourgade perchée sur une altitude dépassant les 600 mètres, et où vivent plus de 100 âmes. Cette bourgade peine à sortir de l'enclavement et le quotidien de ses habitants est transformé chaque jour en véritable calvaire, nonobstant la courte distance qui sépare Atmos du chef lieu de la commune. Bien que des efforts aient été déployés par les autorités, notamment dans le cadre des aides octroyées dans le cadre du logement rural, les villageois n'en ont pas amplement bénéficié, la précarité reste mettre des lieux. Après des années qui s'égrainent, les villageois s'impatientent de voir des projets palpables et prometteurs et qui, selon eux, peuvent désenclaver leur hameau de l'état d'inertie. Les plans communaux et sectoriels de développement n'ont pas pris en compte ce patelin. Les besoins les plus criants ne sont pas assurés, à en juger l'état piteux de la route, l'absence d'eau courante et de conduite d'eaux usées. Ce qui ne facilite guère le quotidien des villageois. La seule piste menant vers ce hameau est dans un état calamiteux, c'est le moins qu'on puisse dire. Poussiéreuse en été et boueuse en hiver. Les trombes d'eaux hivernales ne sont pas sans conséquence sur cette voie, car des éboulements sont enregistrés chaque hiver causant du fait son rétrécissement. Atmos se trouve à quelques encablures du village Tizi-Ouatmos et de Tizi-Adjissa, en somme, un itinéraire de quatre kilomètres. « Nous avons interpellé à maintes reprises le premier magistrat de la commune pour désobstruer la voie et mettre des gabionnages, en vain », nous explique un jeune dudit village. Et d'ajouter : « notre village est situé à la jonction de trois communes, Semaoun, Timezrit et Beni-Djellil, ce qui constitue un trait d'union. Malheureusement les affres des habitants vont crescendo ». Les déboires des habitants d'Atmos ne se limitent pas qu'à cette route non carrossable. Outre ces carences, le non-achèvement des avaloirs n'a pas arrangé la situation pour une partie des foyers non raccordés au réseau d'assainissement, car l'itinéraire de l'avaloir ne concerne que quelques maisons. Les enfants scolarisés peinent eux aussi à rejoindre les bancs de leurs établissements, car le transport scolaire n'arrive pas jusqu'à leur village, ce qui les contraint de parcourir plus de deux kilomètres afin de rejoindre le point de passage de bus, au lieudit Tizi-Ouatmos. Atmos n'a pas profité grandement des aides consenties par l'Etat, soit dans le cadre du logement rural ou dans le cadre des PCD, telles que le bétonnage des petites ruelles de villages, l'implantation de terrains de proximité… les villageois se disent marginalisés par les autorités et considèrent qu'elles ne leur « prêtent pas attention ». L'isolement de cette bourgade tend à renforcer la conviction des villageois de falloir quitter la terre de leurs ancêtres et de regagner d'autres cieux plus cléments.