C'est un constat amer qu'a fait le nouveau wali de Annaba depuis qu'il a entamé la gestion de sa nouvelle wilaya. En effet, parallèlement à un état déplorable du cadre de vie, il a fait une étonnante découverte et pas des moindres. La quasi-totalité de l'argent destiné au développement et à la gestion de ce qui s'apparente à la quatrième ville du pays n'a pas été consommée. Il en est ainsi des six milliards de dinars au titre du Fonds communal du chef-lieu où seuls 39 millions de dinars ont été consommés pour ne financer que six opérations. Sur le volet sectoriel, la situation n'est pas reluisante puisque seuls 193 millions de dinars ont été partagés entre l'Office national d'assainissement (ONA), l'hydraulique et l'Algérienne des eaux (ADE). Le nouveau wali n'en est pas à sa dernière surprise. Effectivement ! Il a été également étonné d'apprendre que les chantiers de quatre groupes scolaires n'ont pas été lancés pour faute d'assiettes foncières. Ils devaient être implantés, après études, aux cités Rym, Boughantas, Sidi Aissa et Dorban. «Personne ne devrait désormais qualifier Annaba de quatrième ville d'Algérie. Elle est dans un état lamentable et traîne en queue des villes du pays», a regretté le wali de Annaba face à un parterre de directeurs d'exécutif. Selon toujours la même source, l'actuel chef de daïra est l'un des responsables de la cette situation, déplorable à plus d'un titre. «Comment peut-on oser affecter un terrain sur la corniche de Annaba pour implanter une cité universitaire ? Un foncier aussi précieux vaut son pesant en investissements», a-t-il souligné en regrettant, par ailleurs, la mauvaise gestion d'une wilaya aussi belle que Annaba. Tout ce gâchis a été cautionné par son prédécesseur, dont la compétence en dit long sur l'état actuel de la désormais ex-quatrième ville de l'Algérie.