Depuis quelques années, Annaba n'offre plus cette image de coquette qui lui a été attribuée précédemment. Elle sombre actuellement dans une clochardisation programmée. Les annabis sont étonnés de voir leur quatrième ville se dégrader jour après jour. Les eaux pluviales charrient à travers les quartiers des tas de détritus et d'ordures solides. Sans wali depuis plus d'un mois, sans chef de daïra depuis plus d'une année, Annaba est actuellement vouée au laisser-aller. La majorité des rues du chef-lieu et celles de ses banlieues sont dans un état déplorable. Certaines routes, dont la détérioration remonte à plusieurs années, n'ont pu être bitumées jusqu'alors. Elles sont devenues impraticables en période de pluie, à l'image de celles des cités Genie Sider, Bouzered Hocine, Seybouse, Oued D'heb, la cité Auzas, l'Orangerie, Oued Forcha. Pis, certaines sont devenues inaccessibles même en voiture. Par manque de bac à ordure, d'autres sont envahis par les déchets ménagers, faute de ramassage régulier. Ce qui génère des odeurs nauséabondes, indisposant les riverains. Au-delà de l'incivisme et l'importance de la quantité de déchets domestiques, estimée à 165 tonnes collectées quotidiennement au niveau de la ville d'Annaba, la gestion des ordures ménagères demeure encore non maitrisable. Par ailleurs, malgré la réalisation de certains marchés pour absorber l'informel et que la ville devienne propre, il n'en est rien. Les charrettes se sont multipliées à travers tous les quartiers de la ville d'Annaba. Cet état déplorable à plus d'un titre est constaté à la rue Larbi Tébessi (ex Bouscarin), El Hatab, Leghzala, la Colonne, et la rue Benbadis. Les charrettes de fruits et légumes ou autres ustensiles et effets vestimentaires sont omniprésentes. Une véritable plaie béante dans l'environnement immédiat de cette ville. Ces vendeurs ambulants agressent quotidiennement les conducteurs de véhicules qui tentent de se frayer un espace pour stationner. Baisse de vigilance également dans les différents marchés de la ville où les pouvoirs publics ont démontré leur incapacité à réorganiser et restructurer ces espaces en matière de sécurité et d'hygiène alimentaire. Les trottoirs sont squattés par diverses marchandises, obligeant les piétons à emprunter la route. Qui dit mieux ?