Le Coville qu'organise régulièrement l'APC a traité principalement la question des effondrements de balcons et le squat des terrasses. Dans le cadre du comité de la ville (Coville), le président d'APC de Sidi M'hamed, Bourouina Mokhtar, a tenu à saisir officiellement les services de l'OPGI sur la nécessité de prendre en charge les espaces communs des logements qui appartiennent à l'Office, tels que les terrasses des immeubles, les balcons et les cages d'escalier. Cette tâche, qui incombe aux services de l'OPGI, a été longtemps sujette aux controverses les plus déroutantes. En effet, tantôt les responsables de l'organisme invoquent le vide juridique qui détermine l'appartenance de ces espaces, tantôt ils invoquent le manque de coordination entre les différents intervenants en termes de prise en charge des travaux de consolidation, qui faut-il le souligner ont été préalablement initiés par l'APC. « Nous avons recensé dans le périmètre de la commune près de 200 balcons qui sont dans un état de vétusté avancée et nécessitent des travaux de réfection en urgence », a tenu a rappeler le P/APC, avant d'ajouter : « Le dossier de la prise en charge par l'APC de ces travaux a été transmis à la wilaya qui a pour sa part refusé que nous les prenions en charge, puisqu'ils incombent à l'OPGI ». Par ailleurs, le P/APC a tenu à rappeler que suite à cette situation de dégradation que connaît le vieux bâti au niveau de la commune de Sidi M'hamed, il y a eu mort d'homme, conséquence de l'effondrement d'un balcon à la rue Hassiba Ben Bouali, ainsi que des dégradations causées à des véhicules par le fait également de plusieurs autres effondrements. « Ces incidents déplorables sont annonciateurs d'autres accidents dans l'avenir, ce qui devrait inciter les responsables de l'OPGI à faire preuve de plus de célérité dans le lancement des travaux de confortement », conclut l'élu. Outre ces dysfonctionnements confirmés, M. Bourouina a tenu à rappeler également le squat de quelques terrasses d'immeubles par des indus occupants, qui y ont élu domicile en érigeant même des duplex. « Avant d'entamer tout un travail de procédure, qui consiste principalement en l'envoi de mises en demeure, la municipalité s'est affairée à enregistrer toutes les constructions illicites érigées sur les terrasses, celles-ci se trouvant essentiellement au niveau des groupes ». Cette situation qui dénote d'un laisser- aller avéré de la part des premiers responsables du secteur, à savoir les services de l'OPGI, a été, par le passé, à l'origine de véritables drames qui ont causé la mort de plusieurs personnes, notamment dans la commune de Oued Koriche, où une explosion de gaz s'est produite sur la terrasse d'un immeuble chargé de constructions illicites à la cité des Barreaux rouges, et qui a provoqué l'effondrement de la moitié de la bâtisse, le drame avait fait quatre morts et 14 blessés graves. Quoique considéré comme un espace d'échanges et de concertation entre les différents organismes qui interviennent au niveau de la commune, le Coville semble toutefois perdre de sa crédibilité, étant donné que même les responsables de ces organismes qui interviennent directement dans la gestion des affaires de la municipalité ne daignent pas assister à ces réunions et préfèrent déléguer des représentants. Ainsi, cette situation renseigne sur le peu d'intérêt qu'accordent nos responsables aux problèmes des citoyens.