Une certaine frénésie aux relents inflationnistes s'empare d'ores et déjà de la mercuriale à quelques encablures du mois de jeûne. Les produits de large consommation enregistrent des majorations par à-coups, à commencer par les légumes secs. En dépit des importantes augmentations qu'ont connues quelques denrées comme le pois chiche, l'haricot blanc, les lentilles, le riz et le sucre en poudre, ces derniers poursuivent leur ascension déroutante. L'absence, voire l'impuissance des autorités de contrôle et de répression de la fraude à réguler les prix, la plupart des commerçants trouvent toujours le moyen d'embobiner le client en lui soutirant 10 à 15 DA supplémentaires (par kilo s'entend). « Que voulez-vous qu'on y fasse, les prix des légumes secs ont subitement grimpé au niveau du gros », indiquent ces marchands pour atténuer l'ire de leurs chalands désemparés. D'autres prétextes fallacieux, du genre « nos produits sont de qualité meilleure par rapport aux produits douteux qu'on écoule au niveau du marché informel », sont avancés pour justifier ces majorations aussi impromptues que déloyales qu'on pratique dans une impunité totale. S'agissant des viandes rouges et blanches, la sinistrose est de mise. La viande ovine, qui a connue une légère hausse, se négocie, à présent, entre 720 et 780 DA/kg à l'instar du poulet, dont le kilogramme est proposé dans la fourchette des 250/280 DA. L'insuffisance de l'offre en matière de viande de volaille est, de l'avis de certains éleveurs, la raison de cette sensible surenchère. Malgré leur surabondance, les légumes de base tant prisés par la ménagère demeurent à des prix légèrement élevés. La tomate a enregistré une dégringolade considérable, mais se stabilise, depuis quelques semaines, aux environs de 30 DA/le kilo. Idem pour la pomme de terre (35 à 40 DA), la salade (50 à 60 DA), piment et poivron (60 à 80 DA). Comme par le passé, le consommateur redoute par-dessus tout, une énième flambée de la mercuriale en prévision du mois de carême.