La mercuriale oranaise débute l'année 2010 comme elle l'avait commencé en 2009 avec le diktat des commerçants qui fixent leurs prix selon toujours la seule logique de la spéculation. Au moment où l'on annonce la prochaine visite du ministre du Commerce El Hachemi Djaâboub à Oran, pour la tenue d'une conférence régionale des cadres de son département à l'échelle de l'Ouest ,le consommateur est livré en pâture et attend toujours des pouvoirs publics la mise en place d'une politique de régulation du marché. Le dernier exemple en date est la brusque flambée des prix des légumes secs, au moment même où l'hiver prend ses quartiers. Sachant que ces produits sont très prisés durant cette période et sur lesquels les populations démunies se rabattent, l'augmentation de plus de 100 DA par kg des légumes secs est le énième coup de boutoir pour le porte-monnaie des foyers oranais. Déjà que les légumes frais et de saison sont inabordables, sans parler des fruits, le coût du couffin de la ménagère à largement dépassé la récente augmentation du SNMG. Du côté des commerçants, l'explication est aujourd'hui toute trouvée avec l'alibi du crédit documentaire. Le ministre du Commerce saura-t-il apporter les réponses et les solutions à cette situation qui participe à la dégradation du climat social. C'est du moins là qu'il est attendu puisque les pouvoirs publics sont interpellés sur la lutte contre l'inflation. Par ailleurs, il est encore déploré l'absence et l'inexistence de véritables associations de consommateurs, alors que chez nos voisins du Maghreb, ces associations ont un impact réel et s'affirment sur le terrain.