J'ai promis le paiement des rappels dus aux fonctionnaires de mon secteur au mois de septembre 2010. Je suis un homme qui tient ses engagements. Au mois de septembre, tous les enseignants auront le rappel du premier semestre de l'année 2009 et la deuxième tranche sera versée plus tard », a précisé, lundi soir, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Pour accélérer cette procédure, le ministre a adressé, hier, un courrier aux directeurs de l'éducation leur demandant de veiller au bon déroulement de cette opération, en insistant sur le versement aux enseignants de 50% des rappels de 2009 au mois de septembre prochain. Ce faisant, la démarche de M. Benbouzid est en contradiction avec la circulaire du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Une circulaire qui rééchelonne le paiement des rappels et qui a soulevé l'ire du corps enseignant. Se voulant rassurant pour la communauté de l'éducation, le ministre s'en défend en rappelant que son département a été le premier à avoir augmenté les salaires de ses fonctionnaires et à avoir finalisé le statut particulier des enseignants ainsi que la revalorisation du régime indemnitaire. « Tous les rappels de 2008 ont été versés aux enseignants. Nous avons réglé une grande partie des problèmes posés par les enseignants et nous avons pris en considération leurs propositions. Aucun secteur n'a atteint ce stade d'avancement, donc je ne vois pas pourquoi je vais retarder le versement des rappels », a répliqué le premier responsable du secteur, qui dit ne pas comprendre le comportement de certaines personnes qui se précipitent pour « tirer » sur le ministère : « Cessons de faire dans la politique politicienne. La critique est, certes, la bienvenue, mais lorsqu'elle est utile et sert à faire avancer les choses. Nous travaillons d'arrache-pied pour réformer le secteur et corriger nos insuffisances. » Le ministre rappelle qu'il est et sera toujours « l'avocat » des enseignants auprès du gouvernement. S'agissant des résultats du baccalauréat, si M. Benbouzid est relativement satisfait du taux obtenu, il n'est cependant pas content du travail effectué par l'opérateur Mobilis. Le département de l'Education nationale persiste et signe : la diffusion de fausses informations est à la charge de Mobilis. « Nous n'avons pas donné à Mobilis les résultats des candidats des classes spécifiques. Mobilis a diffusé de fausses informations. Il a donné pour reçus certains candidats du lycée Bouamama (ex-Descartes), alors que ces derniers n'ont pas franchi la moyenne de 10/20 », a révélé M. Benbouzid, qui a décidé de ne plus « travailler » avec cet opérateur : « L'expérience avec Mobilis s'est avérée infructueuse. A partir de l'année prochaine, les résultats seront connus à travers Internet et affichés dans les établissements. Je ne solliciterai aucun autre support. » Sur un autre chapitre, M. Benbouzid est persuadé que si ce n'étaient pas les mouvements de protestation, le taux de réussite au baccalauréat aurait atteint les 70%. « Arrêtons de faire de la politique. Nous n'avons pas distribué le bac aux candidats. Les reçus à cet examen l'ont été grâce à leur travail. Si on voulait donner le bac, on aurait maintenu le rachat ainsi que la moyenne de 9/20. Ce n'est pas le cas. Nous sommes le seul pays qui organise une seule session du bac et sans rachat », a-t-il soutenu.