L'important taux de réussite enregistré cette année dans la filière des sciences islamiques devrait normalement se traduire par un accroissement du nombre d'inscrits au niveau de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine. En effet, avec un taux record de 70 % de bacheliers, dont une bonne proportion dans la filière des sciences islamiques, l'on s'attend, en effet, à une plus grande affluence pour les différentes branches proposées par cette université, et partant, l'administration devra, dès à présent, s'atteler à assurer les places pédagogiques nécessaires. Durant la rentrée universitaire 2009-2010, ils étaient environ 4 000 étudiants inscrits, alors que l'université centrale possède une capacité d'accueil limitée, oscillant entre 1 000 et 1 500 étudiants. Un fait qui avait contraint l'administration universitaire de cette structure à transférer environ 2 500 étudiants à Djenane Ezzitoune, au niveau de l'ancien institut de psychologie, préalablement rénové, et à délocaliser également le rectorat en le déplaçant dans un bâtiment administratif nouvellement construit et situé à une cinquantaine de mètres de l'université-mère. Depuis son inauguration en 1984, où les étudiants n'excédaient pas 200, jusqu'en 2009 où ils ont atteint 4 000, l'université des sciences islamiques de Constantine n'arrive plus à faire face à la demande de plus en plus forte, d'autant qu'elle accueille des étudiants venant des 48 wilayas du pays, mais aussi de l'étranger. C'est pour cela que les responsables de l'université n'écartent pas l'éventualité de s'agrandir en créant de nouvelles annexes, et ce en investissant, notamment, la mégacité de Ali Mendjli qui abrite déjà le nouveau pôle universitaire. Cela dit, les ambitions d'extension de l'administration de l'université Emir Abdelkader ne semblent pas faire l'unanimité parmi la communauté universitaire, d'autant que certains enseignants ont déjà fait part, précédemment, de leur mécontentement de devoir se déplacer sans cesse, d'une structure à une autre, allant jusqu'à émettre le vœu d'enseigner uniquement au sein de l'institution centrale. Bien évidemment, la tendance à l'émiettement des structures relevant de l'université des sciences islamiques de Constantine ira crescendo, ce qui conduira certainement les responsables à revoir à la hausse les conditions d'accès, afin de limiter le nombre d'étudiants devant rejoindre l'établissement Emir Abdelkader.