Paradoxe Le taux de réussite (37,29 %) marque un recul par rapport à celui de l?année dernière (42,52%). Cependant, le ministère le considère «satisfaisant». Reconnaissant ce recul, le département de Benbouzid, par la voix de M. Khaldi, secrétaire général du ministère de l?Education nationale, estime que ce taux «s?inscrit dans une dynamique d?évolution positive des mesures introduites dans tous les segments du système éducatif». Le représentant du ministère a, par la même occasion, fait remarquer qu?au-delà de l?accroissement permanent du nombre de bacheliers admis avec une moyenne égale ou supérieure à 10, cette dynamique de réussite s?est traduite également par une augmentation dans le nombre de candidats admis avec mention. A ce titre, il a été enregistré 30 502 admis avec différentes mentions dont 95 avec mention «très bien». Il est utile de souligner, en outre, que la palme revient cette année à la filière sciences de la nature avec plus de 43% de lauréats. Il a été constaté, toutefois, une nette régression dans les filières littéraires à l?image de la filière sciences humaines et sciences islamiques, ce qui a entraîné, selon M. Khaldi, «une incidence négative sur le taux global d?admission au baccalauréat». En outre, «toutes ces filières dont la baisse varie entre 11 et 30 % se situe dans une logique d?évolution quasi normale de 1998 à 2003. Ces écarts ne paraissent donc négatifs que par rapport au pic enregistré en 2004», a-t-il précisé. Sur un autre plan, l?analyse des résultats à l?examen de fin de l?enseignement primaire montre que le taux national de réussite est de 53,57%. Cet examen a pour objectif, selon le conférencier, d?appréhender le niveau réel des élèves et de remédier à «l?absence d?un système d?évaluation fiable auquel il faudrait ajouter la malhonnêteté de certains enseignants qui ont tendance à gonfler les notes de certains de leurs élèves», a-t-il avoué. C?est pourquoi le ministère de l?Education national a, selon lui, inscrit dans ses objectifs la réforme qui se traduira par la valorisation des notes obtenues à cet examen. Ainsi, les modalités de passage fixées pour cette année, concernant les élèves n'ayant pas obtenu la moyenne (5 sur 10) à l?examen de sixième, le passage s?effectue sur la base d?une moyenne calculée entre la note obtenue à cet examen et celle des notes au cours de l?année scolaire. Pour les élèves n?ayant pas atteint cette moyenne, une deuxième session de l?examen sera fixée avant le 20 septembre prochain. En conclusion, M. Khaldi a tenu à mettre en exergue les mesures prises par son département dans le cadre de la réforme du système éducatif qui, d?après lui, si «elles semblaient être des mesures sélectives destinées à réduire les flux des élèves se présentant aux portes des lycées et de l?université ont, en fait, constitué un stimulant majeur pour les élèves, leurs parents et aussi l?encadrement pédagogique».