Rien ne va plus au «pays des Hommes intègres». Violences communautaires, attaques terroristes, le Burkina Faso paie décidément pour le chaos au Sahel. Un chaos savamment instauré et entretenu par les puissances intéressées et leurs succursales terroristes. Pays pauvre de l'Afrique de l'Ouest, voisin de cette bande incandescente sahélo-saharienne, le Burkina Faso fait face à un afflux spectaculaire de population fuyant les violences et l'insécurité qui caractérisent surtout le nord du pays. L'agence onusienne pour les réfugiés, le HCR, estime à plus de 700 000 le nombre de Personnes déplacées internes (PDI) pour les 12 derniers mois. 150 000 rien que pour le mois de février passé. Soit une moyenne de 4000personnes/jour, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Pour le HCR, le nombre de cette population déplacée est multipliée par 16 par rapport à janvier 2019. Lors de sa visite en févier dans le nord du Burkina Faso, Filippo Grandi, le Haut commissaire aux réfugiés, a estimé à 500 millions de dollars le montant des aides nécessaires pour secourir quelques 900 000 personnes dans cinq régions du Burkina Faso.