L'équipe, les staffs technique et médical du club Usm Annaba ont été reçus, jeudi après-midi, par Djamel-Eddine Berimi, le wali de Annaba, au siège de la wilaya. En l'absence des dirigeants, il s'est engagé à mobiliser, au profit du club, une importante enveloppe financière depuis le budget de wilaya. «Cette aide financière, effective avant la fin du mois en cours, est destinée à régler une partie des salaires des joueurs», a promis le chef de l'exécutif. Cette promesse intervient après deux manifestations de colère, dont les auteurs sont des milliers de supporters du club fétiche de la wilaya qui, outre le départ du staff dirigeant, ont exigé une prise en charge financière du club. «Pour sauver le club, il faut qu'on cède la société du club à une société nationale. La situation de l'USM Annaba est déplorable. Le club récolte de piètres résultats et fait face à de grosses difficultés financières. Ce qui a fait sortir les supporters de leurs gonds», estiment unanimement les supporters, qui gardent l'espoir de sauver leur club d'une relégation en division inférieure. Le mérite de passer en 2018 de l'amateur en Nationale II revient, sans conteste, à l'ex-président Abdelbasset Zaïm. Ce jeune homme d'affaires avait dépensé de ses propres deniers, durant les deux premières saisons de sa présidence, plusieurs milliards de centimes avant de décrocher l'accession. En liesse, la wilaya de Annaba avait accueilli, à l'époque, l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, et le président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, pour partager la joie des hooligans dans leur camp. «Nous avons pu exaucer le vœu des Annabis. Il était temps qu'un enfant de la ville se sacrifie pour redorer le blason terni du football local. Pour ce faire, je n'ai pas lésiné sur les moyens ni sur les hommes pour faire accéder, après quatre années d'amateurisme, au palier supérieur ce club cher à tous les Annabis. Actuellement, nous sommes heureux d'avoir accompli notre mission en attendant de passer en Nationale Une» s'enorgueillit Abdelbasset Zaïm, qui ne savait pas que deux années après, son cher club allait le jeter en prison, balayant d'un seul revers tous ses efforts consentis. Depuis, une guerre de leadership s'est déclenchée sous l'impulsion de l'ancien wali. Malheureusement, les apports financiers des âmes charitables de la ville n'ont pas pu remettre le club sur les rails, car la situation exige d'importants fonds. L'intervention de l'actuel wali n'est qu'une opération de colmatage qui devrait être suivie d'une solution sérieuse : chasser les dirigeants actuels et placer le club entre de bonnes mains, un sponsor crédible et fiable.