Le lancement officiel de la campagne récolte de la tomate industrielle, à l'est du pays, a eu lieu, ce jeudi, au siège de la coopérative agricole de Boumahra Ahmed, dans la wilaya de Guelma, et auquel ont assisté les directeurs des DSA, les présidents des chambres d'agriculture, des cadres du secteur et des agriculteurs des wilayas de Tarf, Annaba, Skikda et Guelma. À cette occasion, ont été présents 41 participants avec la BADR banque, la CRMA, 2 coopératives, 4 importateurs, 4 conserveries, et 21 agriculteurs, dont deux à trois fellahs, parmi les exposants, par zone à fort potentiel, y ont présenté 13 variétés de tomate industrielle. C'est le nouveau président de la Chambre nationale d'agriculture, L. D. Bounoual, qui a donné le coup d'envoi à partir de Guelma, devenue pôle incontestable des producteurs de tomate. L'évolution des superficies repiquées est en nette progression à Guelma, rapporte le DSA de cette wilaya, précisant que celles-ci sont passées de 1 345 ha lors de la campagne 2006-2007 à 2 890 pour l'actuelle campagne (2009-2010). Selon la même source, les terres destinées à cette culture atteindront à l'horizon 2014, 3 500 ha. Les rendements accusent également une croissance, nous dit-on, passant du simple au double en l'espace de quatre campagnes avec 232 q/ha en 2006-2007, 368 en 2007-2008, 488 en 2008-2009, et il est attendu 500 q/ha pour cette saison. Les quantités de tomate industrielle transformée ne sont pas en reste, puisque de 222 755 q à la campagne 2006-2007, elles ont atteint 600 000 q en 2009. Les primes d'encouragement à la production et transformation ont incité les fellahs à persévérer, avancent nos interlocuteurs. Dans cette optique, il est attendu plus d'un million de quintaux pour l'actuelle saison et 1,6 million à l'horizon 2014. Lors de cette journée régionale, les agriculteurs n'ont pas manqué de soulever leurs problèmes aux responsables concernés. « À chaque rencontre nous relevons les mêmes contraintes », nous déclarent des fellahs de la plaine Guelma-Bouchegouf, qui enchaînent : « La mécanisation, hors de prix, la vétusté des conduites d'arrosage, les coupures d'eau, le coût de production à l'hectare (250 000 DA), sont autant de facteurs aggravants qui n'incitent pas à faire dans la tomate. » Le marasme des fellahs fait donc face à l'optimisme de la DSA de Guelma. Comme chacun le sait, il y a le recours au crédit bancaire RFIG, mais contre toute attente, deux agriculteurs seulement, à Guelma, ont déposé un dossier, nous informe un responsable de la BADR. Quoi qu'il en soit, la wilaya a décroché l'année passée la 1ère place à l'échelle nationale pour les récoltes enregistrées. L'entrée en production, cette année, de la nouvelle conserverie du Sud, dont l'usine se trouve à Boumahra Ahmed, est un indicateur pour une relance effective de la tomate industrielle.