L'objectif est, entre autres, de discuter de la biodiversité en ville et de sa relation avec la gestion intégrée des espaces verts. «Conscients du pic atteint par la dégradation de l'environnement, et pour en sauver ce qui peut l'être, nous avons jugé utile d'impliquer un partenaire efficace : les médias. Le meilleur moyen pour sensibiliser et toucher un large public», a indiqué à El Watan Radouane Bentahar, directeur général du Conservatoire national des formations à l'Environnement (CNFE), en marge du lancement de la 4e édition de la formation au profit des journalistes locaux. Une formation qui a pour objectifs de comprendre la problématique de la biodiversité à l'échelle mondiale, tout en ayant un état des lieux chiffré sur la situation de la biodiversité en Algérie, d'apprendre à identifier avec plus de précisions les domaines d'intervention en rapport avec la biodiversité territoriale pour optimiser la réussite de la couverture médiatique, tout en restant objectif; discuter de la biodiversité en ville et de sa relation avec la gestion intégrée des espaces verts et de s'intéresser à la nature en général, en même temps que la ville, dans la perspective d'un développement durable et harmonieux. La première journée a été consacrée aux déchets, sous toutes leurs formes. Avec un œil critique, le thème a été abordé par Mokhtar Guissous, enseignant en développement durable à l'université d'El Annasser. Ce dernier a focalisé son intervention sur les meilleures méthodes à adopter pour donner une seconde vie aux déchets dans une opération connue sous le nom de recyclage. Selon le conférencier, le citoyen bordjien produit quotidiennement 1,06 kg de déchets ménagers, contre une moyenne de 1,3 kg par jour dans les pays développés. «Ce qui est énorme par rapport à nos capacités d'incinération et d'enfouissement. D'ailleurs, les Centres d'enfouissement techniques (CET) sont saturés, et il est temps de réfléchir sur une alternative pour réintégrer les déchets dans le circuit économique à l'instar de certains pays où 45% de leur énergie provient de la récupération et du recyclage des déchets», a-t-il expliqué. La biodiversité est le 2è thème dans la formation, développé par Radjaâ Bensouyeh, du CNFE. «La menace est bien réelle, et elle se présente sous plusieurs formes : la destruction et la pollution des habitats de différentes espèces, la surexploitation des ressources naturelles, la dissémination anarchiques des espèces, le réchauffement climatique», met-elle en garde.