La quatrième édition du salon du bijou s'est ouverte, hier, au CEM Larbi Mezani de Béni Yenni. Cette manifestation artisanale, de modeste envergure, qui remplace la grandiose traditionnelle fête du bijou à la dimension nationale, se poursuivra jusqu'au 20 du mois en cours. A cette occasion, les artisans exposeront leurs produits, alors que leur activité est secouée par une crise qui s'accentue chaque année, a expliqué un artisan. C'est pour continuer à perpétuer la tradition et assurer la pérennité de leur travail de création, qu'ils organisent ce genre de foire du bijou. Les amateurs du bijou kabyle se rendront à Béni Yenni nombreux comme de coutume, à la fois pour une virée touristique et pour faire des achats de bijoux de bonne qualité et à moindre frais par rapport au marché. Outre le bijou, des produits artisanaux (tapis, robes, poteries) seront également exposés et proposés à la vente. M. Boumaza, P/APC, dira : « La dernière fête du bijou remonte à 2008 et il faut reconnaître que pour le salon, on attend moins d'affluence. L'activité est organisée par les artisans bijoutiers eux-mêmes et nous, en tant qu'APC, nous n'avons apporté que la logistique nécessaire ». De l'aveu du premier responsable de la commune de Béni Yenni, les artisans font face à de nombreuses contraintes liées à leur activité. « Le bijou kabyle connaît de sombres moments. Nous, en tant qu'artisans, on touche le fond. La matière première est très chère, le corail est indisponible sur le marché alors que nous subissons une forte pression fiscale », se lamente un artisan bijoutier. Les artisans de Béni Yenni maintiennent vaille que vaille leur métier. Ce salon se veut un acte culturel et un combat des amoureux du bijou kabyle décidés à préserver un patrimoine national. Autant de raisons qui incitent à faire un détour à Béni Yenni, ne serait-ce que pour saluer les exposants et leur exprimer notre reconnaissance.