Le spectre d'une diminution drastique, voire d'une mort lente, du volume des activités économiques, ainsi que des différents commerces : cafés, restaurants, boucheries, pâtisseries, boulangeries…, menace la localité de Chelghoum Laïd, qui abrite l'unique zone industrielle à l'échelle de la wilaya, un marché de gros de fruits et légumes d'envergure régionale, le plus important marché à bestiaux de la région et un plateau sanitaire consistant. Or, en l'absence d'un échangeur devant desservir cette ville (l'une des plus anciennes daïras du pays), et non moins locomotive du développement socioéconomique de la partie sud de la wilaya, un flux considérable d'usagers est drainé hors de la cité. La raison en est toute simple : les deux échangeurs de Oued Athmania et de Tadjenanet retenus sur le tronçon de l'autoroute Est-Ouest de Mila, d'une longueur de 54 km, sont implantés à plus d'une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la commune de Chelghoum Laïd. À leur « cause défendant », des centaines de voix se sont déliées pour tirer à boulets rouges sur cette « omission » qualifiée d'« aberrante, irrationnelle et fortement pénalisante ». Il est paradoxal au fait, comme le souligne à bon escient l'opinion publique, que « les concepteurs de ce gigantesque ouvrage autoroutier aient occulté la mise en place d'une voie de raccordement (bretelle) à l'autoroute à proximité de la ville de Chelghoum Laïd ; agglomération qui, de surcroît, recèle d'atouts exceptionnels et de potentialités indéniables aux plans économique et social, lui conférant un rôle de grand pôle de développement local ». Force est de constater, hélas, que les signes avant-coureurs d'une profonde récession économique et d'un marasme généralisé, sont plus que jamais palpables. Les dommages collatéraux sont, on ne peut plus, perceptibles. À travers notamment les passagers et visiteurs qui ne s'arrêtent plus comme avant à Chelghoum Laïd, vu les considérables détournements du flux de voyageurs et routiers.