La mise en place d'un programme dans le domaine du secteur des travaux publics et l'existence de projets, en cours de réalisation, considérés par des intervenants au sein de l'APW comme importants, ne doivent pas néanmoins occulter des insuffisances dans ce secteur, cruellement vécues par les usagers de la route qui continuent à être confrontés aux nombreux problèmes de la circulation routière, particulièrement sur la RN4 où des tronçons s'étendant sur plusieurs kilomètres sont devenus des points noirs pour les automobilistes. On citera, à titre d'exemple, ceux situés à Sidi Lakhdar, Boumedfaâ et plus à l'ouest, à El Attaf. S'agissant de la circulation à l'intérieur des communes, c'est l'état dégradé des chemins qui pose problème aux usagers qui craignent pour leur véhicule en raison des nombreux nids-de-poule, qui y foisonnent... Toutes ces insuffisances ont fait l'objet de débat au cours de la session ordinaire de l'APW pour tenter de situer les responsabilités et remettre les pendules à l'heure. Ainsi, dans son intervention devant les élus et les responsables du secteur, le chef de l'exécutif, tout en rappelant le retard considérable constaté dans la réalisation de certains projets, a mis l'accent également sur la mauvaise qualité de travail de certaines entreprises qui sous-traitent, ajoutant que des dispositions seront prises pour remédier à cette situation tout en exhortant les partenaires à s'impliquer afin de rattraper le retard. Soulignons, par ailleurs, que le secteur a bénéficié d'un montant de 480 700 DA pour la réalisation des opérations inscrites dans le cadre des programmes ordinaire et complémentaire pour l'année en cours. Il s'agit notamment de la réhabilitation de plusieurs routes nationales, de chemins de wilaya et de communes, dont les opérations ont déjà commencé dans certaines localités. Par ailleurs, le volet relatif à la maintenance et aux équipements affectés à cela sera pris en considération. Rappelons que la wilaya de Aïn Defla dispose d'un réseau routier, véritable poumon de son économie, qui s'étend sur 2678,64 km dont 310,62 km de routes nationales et un taux de 12 % en mauvais état, soit 38,32 km. Quant aux chemins de wilaya, 25,5 % sont en mauvais état, soit 204,22 km sur 795,02 km. Enfin, les chemins communaux au nombre de 326 d'une longueur de 1578 km dont 1007,2 km se trouvent en mauvais état, soit un taux de 64 %.