La troisième édition du Festival de la chanson oranaise s'ouvrira jeudi prochain au théâtre de verdure Chekroun Hasni et prendra fin le 3 août. La cérémonie d'ouverture sera marquée par un fait insolite que la directrice de la culture, qui est également le commissaire du festival, n'a pas laissé le public découvrir comme étant la surprise de la manifestation. Il s'agit d'une chanson qui sera interprétée par une chorale composée essentiellement des enfants et petits enfants du chantre de la musique oranaise, Blaoui El Houari. Celui-là même qui avait, lors de la précédente édition, composé le générique du festival magistralement exécuté, sous sa baguette, par l'ex- orchestre de la station d'Oran de la défunte RTA. L'artiste et militante oranaise, Bali Hadjira, décédée en 1958 en Tunisie, et le regretté parolier, Saïm El Hadj, seront honorés à titre posthume lors de ce festival dont beaucoup d'Oranais espèrent qu'il sera meilleur que les deux précédents. Si la défunte est méconnue chez beaucoup d'Oranais, le regretté parolier populaire, Saïm el Hadj, n'est, par contre, pas à présenter, avec ses centaines de chansons qui enrichissent actuellement la discothèque algérienne. Il est cependant opportun pour les organisateurs de faire connaître la défunte au public par la lecture de son parcours d'artiste et de militante lors de la soirée d'hommage qui lui sera consacrée. Selon la commissaire du festival qui avait tenu une conférence de presse, la semaine dernière, plusieurs chanteurs de rai ont été acceptés pour être de la partie, à condition qu'ils viennent avec des chansons nouvelles et « propres » car le festival est destiné en premier lieu aux familles voulant se distraire durant les nuits du festival, avait- elle rappellé. Parmi les noms avancés devant participer à ce dernier, on citera les Benchennat, Bekkhedda Baroudi, Saber El Houari, Cherigui Abdelkader, Houri Dauphin, Cheb Radouane. Ces artistes sont considérés comme étant des têtes d'affiche, et du coup ils se produiront chacun en fin de chaque soirée, ce qui est, selon l'avis général, une erreur de la part des organisateurs si l'ont tient compte du timing. Car au stade horaire de leur apparition sur scène le public sera indiscutablement lassé par le déferlement effréné des jeunes festivaliers. Un concours du meilleur article journalistique est également ouvert à tous les journalistes devant couvrir cette manifestation qui va coûter cette année un milliard trois cents millions de centimes.