La gazelle Dorcas, au même titre que l'outarde, risque bel et bien de subir le triste sort du mouflon qui a disparu des monts de l'Atlas Saharien, depuis plusieurs décennies, pour se réfugier en Tunisie. Pourchassée et acculée jusque dans ses derniers retranchements dans l'extrême Sud du pays par des braconniers originaires de la région et des pays du Golfe, la gazelle Dorcas, au même titre que l'outarde, risque bel et bien de subir le triste sort du mouflon qui a disparu des monts de l'Atlas Saharien, depuis plusieurs décennies, pour se réfugier en Tunisie. En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics pour sauvegarder cette espèce en voie d'extinction, elle demeure, sans conteste, plus qu'un trophée fétiche que des braconniers abattent sans scrupule par dizaines pour ensuite l'empailler pour épater des visiteurs. La gazelle disparaît progressivement des vastes étendues sahariennes du Sud de la Wilaya. Il y a quelques décennies seulement, des troupeaux de plus de 300 têtes sillonnaient, à longueur d'année, le désert dans la région de l'Oued Saggar (El Bnoud). Dans un ultime sursaut, les pouvoirs publics viennent de mettre sur pied une Agence Nationale de la Nature (A.N.A) qui a ouvert un site d'élevage et de protection des gazelles à quelques kilomètres à l'Est d'El Abiodh Sid Cheikh et dont la vocation principale est de sauver ce qui peut l'être pendant qu'il est encore temps. Avant de recouvrer leur liberté et rejoindre leur milieu naturel, plus d'une quarantaine d'individus séjournent en in situ dans une réserve. Une formule destinée, selon les responsables de cette antenne, à développer cette espèce rare dont le nombre ne cesse de péricliter dangereusement.