En première ligne du front anti-Covid-19, les équipes du service de réanimation du CHU de Sétif font face au manque de respirateurs artificiels et d'un lot important de pousse-seringue électrique. Les équipements en question font, nous dit-on, partie du kit du lit de réanimation. Sans ces éléments et d'autres (les scopes, les médicaments et une armée de paramédicaux –moelle épinière du service), la prise en charge médicale de malades lourds s'avère aléatoire. Fonctionnant d'habitude avec uniquement 8 lits, la structure est passée à 14 puis à 20 lits. Mais les outils précités font défaut aux six nouveaux lits dédiés aux malades (non Covid-19) placés, nous dit-on, dans une aile à part. Sans de tels équipements, les soignants sont dans l'incapacité de combattre le coronavirus. Les respirateurs promis par les pouvoirs publics tardent à venir. Au grand dam des soignants, contraints de composer avec de vieux et inefficaces respirateurs. Pour soutenir les héroïques blouses blanches, les bonnes volontés ont été invitées, à travers la Toile, à faire de leur mieux pour dénicher ces «perles rares». Et comme un malheur n'arrive jamais seul, une source médicale obligée, une nouvelle fois, de parler à El Watan sous couvert de l'anonymat, nous apprend que le personnel du service trouve moult difficultés à réaliser un scanner thoracique pour ses malades. Les responsables concernés ne peuvent éluder un tel aspect de l'hospitalisation des malades atteints du virus, n'épargnant aucune région de la wilaya de Sétif, enregistrant, en fin de semaine écoulée, son 8e décès et l'augmentation du nombre des contaminés avoisinant actuellement les 80 personnes. Il convient de souligner que les tests rapides de dépistage lancés en milieu hospitalier à Aïn Kebira et Beni Aziz n'ont révélé qu'un cas positif sur plus de 40 sujets testés. L'opération vise désormais les professionnels de santé d'El Eulma, Aïn Azel, Aïn Oulmene, Bougaa, Beni Ouartilane et Hammam Guergour, où un groupe de soignants est actuellement en isolement.