La circulation automobile se complique davantage en été par rapport au reste de l'année. La solution à ce problème tarde à se dessiner malgré les appels en direction de l'administration sur la nécessité de réactualiser le plan de transport et de l'adapter aux exigences de la ville de Annaba. Ce problème, qui n'est pas des moindres, a des conséquences négatives sur l'évolution de la cité et ses rapports avec l'environnement. D'aucuns ont constaté que la ville, qui est une destination touristique par excellence grâce à la beauté de ses sites, perd chaque été des estivants, alors qu'avant elle enregistrait une importante affluence de vacanciers. Les tracas de la circulation automobile découragent ses habitants mêmes et ceux des régions limitrophes. Le déficit en aires de stationnement représente un autre facteur de stress pour les estivants en quête de détente et de quiétude, d'autant plus que ces lacunes sont comblées par les gardiens de parking autoproclamés qui squattent toutes les rues et ruelles avec leur comportement incivique. Des vacanciers venus de l'arrière-pays nous ont confié que « ces gardiens autoproclamés qui accaparent audacieusement les espaces, ne sont pas sans ressembler à des cerbères, car ils portent atteinte à l'hospitalité légendaire de l'antique Hippone ». Il faut dire que chaque artère représente une chasse gardée pour un groupe de jeunes audacieux, imposants et costaux, qui, sous le prétexte du chômage se font rémunérer, bon gré mal gré, par les propriétaires de voitures stationnées sur « leur territoire ». À certains qui diraient pouvoir se passer de cette prestation alambiquée, d'autres ne manqueraient pas de rétorquer qu'à la moindre digression, des représailles ne tarderaient pas à tomber, telles une sentence. Il serait donc plus sage de faire le dos rond, car ces « gardiens » sont très violents, surtout une certaine catégorie d'entre eux qui ne peut se contenter de tabac ordinaire et se procure sans coup férir les moyens de se shooter avec toutes sortes « d'herbes » et autres comprimés. Faut-il réprimer ce comportement factieux ? Faut-il accepter ce « métier » comme palliatif au chômage ? Faut-il laisser s'installer la violence entre les propriétaires de véhicules et ces « gardiens », pas commodes, voire agressifs ? Faut-il encore faire appel à chaque fois à la police pour dénoncer ces actes qui nuisent à la réputation de la cité ? Ces jeunes, victimes de la récession du marché de l'emploi, sont tout simplement livrés à eux-mêmes. Ils se font vendeurs à la sauvette, gardiens de parkings, racoleurs devant les relais de voyage, vendeurs de tabac, squatteurs d'espaces publics, et en désespoir de cause candidats à la harga. La « fonction » de gardien de parking, qui est entrée aujourd'hui dans les moeurs, ne répond à aucune norme d'activité socio-économique. Des jeunes n'hésitent pas à se déplacer les jours de marché hebdomadaire d'une zone à l'autre afin « d'offrir » leurs services, en l'occurrence « surveiller » les voitures. Ils glanent certes des sommes rondelettes, mais il reste que ce « travail » n'est qu'une forme de mendicité et un encouragement à la dévalorisation du travail. Deux ou trois parkings de grande envergure pourraient mettre fin à cette activité parasitaire, devenue une véritable plaie de la cité. les autorités devraient y réfléchir sérieusement.