Dans certaines venelles de La Basse-Casbah, le commerce informel semble s'être installé durablement. Cette déduction n'est aucunement le résultat d'un jugement hâtif ou d'une vision restreinte, car l'état dans lequel se sont retrouvées, au fil du temps, des rues telles que Bouzrina (ex-rue de la Lyre) ou encore la rue Bab Azzoun, conforte parfaitement ce propos. À Bab Azzoun le nombre de marchands informels recensé officiellement par la direction du commerce est de 20 seulement. Le constat sur place révèle cependant une toute autre réalité, puisque le nombre réel dépasse de loin les chiffres avancés par ladite structure et ne reflètent pour ainsi dire nullement la réalité. En somme, l'artère donne des allures d'un grand bazar à ciel à ouvert avec au moins une centaine de marchands qui occupent les moindres recoins de la rue, et proposent à la vente des marchandises de nature variée, allant de l'habillement aux fruits et légumes, en passant par les ustensiles de cuisine et les articles de quincaillerie, etc. À la rue Amar el Kama (ex-rue de Chartres), le nombre de marchands informels donné par la direction du commerce est de 80, néanmoins il s'avère que le nombre réel dépasse de loin celui avancé par les services de la DCP, l'écart est de l'ordre de plusieurs centaines. Aussi, notons que la situation est pratiquement la même au niveau de la rue Amar El Kama et la rue Amar Ali, où le nombre de commerçants exerçant illégalement selon la DCP est de 50 pour la première et de 110 pour la seconde, alors que ces deux rues sont totalement envahies par les commerçants illégaux, et les estimations réelles sont très au dessus des évaluations données par la DCP.