Plus d'une centaine de jeunes commerçants à la sauvette qui squattaient les ruelles de la rue Bouzrina (ex-La Lyre) ont tenu un sit-in devant l'APC de La Casbah. Cette manifestation, selon un jeune rencontré sur place, visait à dénoncer la manière dont ont été octroyés les étals du nouveau marché de Zoudj Ayoun. « Des individus étrangers à la commune ont pu bénéficier d'étals moyennant de fortes sommes d'argent et faux certificats de résidence, alors que nous, nous attendons depuis 2002 d'intégrer cette nouvelle structure commerciale », se plaignent-ils. Dans ce contexte, le président de l'Association pour la défense de l'activité commerciale (APAC), sise à Oued Koriche, Ayache Hafaifia, explique que « des dérapages ont été relevés dans l'établissement de la liste des bénéficiaires de ces étals qui comporte des noms de personnes n'habitant pas La Casbah et qui ne sont autres que des connaissances et proches d'employés de l'APC ». Puis il enchaîne : « Sur les 1300 inscrits depuis le début de l'opération de recensement, 520 ont été retenus : 300 sont originaires de la commune, le reste non ». Contacté à ce sujet, le P/APC de La Casbah, Amar Ztili, nous précise : « La liste des bénéficiaires d'étals du marché de Zoudj Ayoun a été dressée dans la transparence la plus totale. Une commission composée d'élus, de représentants de la direction du commerce, des services de sécurité, de l'Union des commerçants et de la wilaya a travaillé sans aucune pression. Deux critères essentiels ont prévalu dans l'éligibilité du bénéficiaire, à savoir le fait que le candidat soit résident de la commune et qu'il soit aussi chômeur. Nous avons mis à la disposition de nos concitoyens un registre de doléances où toute remarque pouvait être mentionnée concernant les éventuels “resquilleurs”. Ce registre était géré par un bureau spécialement ouvert pour la circonstance pendant huit jours et était accessible à tous les citoyens de la commune, sans exclusive. Ces derniers n'avaient rien à redire. » Et de conclure : « Longtemps infestées de marchés informels, la place des Martyrs et les nombreuses ruelles adjacentes sont aujourd'hui nettoyées. L'éradication du commerce informel dans notre commune est devenue une réalité. Certains milieux n'acceptent pas la transparence et voudraient que notre commune, qui est au cœur d'Alger, ploie éternellement dans l'insalubrité ». Le représentant de l'UGCAA (Union des commerçants) estime quant à lui que l'opération « Zoudj Ayoune a été empreinte de sérieux et d'impartialité ». « Nous n'avons pas encore assisté à un travail aussi sérieux et honnête. Je peux vous assurer que la commission a travaillé loin de la pression ; aucun traitement de faveur n'a été relevé ni par l'UGCAA ni par les autres institutions qui ont siégé dans cette commission », assure-t-il.