Les centaines de voyageurs transitant par la gare de Chéraga, réservée au transport urbain et desservant Aïn Allah, Staouéli, Beni Messous, Aïn Benian, Draria, Alger, pour ne citer que celles-là, se sont certainement aperçus de l'anarchie, du laisser-aller, et de l'insalubrité qui caractérisent ce lieu public. En effet, le constat des lieux est déplorable. La chaussée est mal bitumée et parsemée de nids-de-poule et de crevasses ; de ce fait, les transporteurs privés ont toutes les peines du monde à s'y aventurer. Par jours d'averses, d'immenses flaques d'eau et des tas de boue s'y agglutinent la rendant glissante et impraticable, l'unique avaloir bouché existant sur place n'est pas pour améliorer la situation. Ces derniers stationnent n'importe comment et dans tous les sens, la plupart ne semblent pas faire la différence entre aire de stationnement et gazon. De ce fait, ils préfèrent garer leur véhicule à même la pelouse qu'ils ont saccagée de manière irréversible. L'absence de plaques indiquant les stations à rallier au niveau de chaque allée réservées aux transporteurs est un autre problème rencontré sur place. L'hygiène laisse à désirer, des immondices sont éparpillés ça et là, et restent souvent plusieurs jours avant d'être enlevés. Certaines personnes, par manque de civisme, ne se gênent pas pour transformer l'endroit en un véritable urinoir. Et cela au su et au vu de tout le monde, et ce malgré l'existence de toilettes publiques payantes. Des odeurs acides et nauséabondes se dégagent au grand dam des citoyens. Un autre phénomène est observé sur place, c'est la prolifération de nombreux vendeurs à la sauvette qui exposent leurs marchandises : confiseries, fruits, jouets, téléphones portables à même le sol, à l'entrée de cette gare et causent de nombreux désagréments, notamment l'obstruction des passages. L'on est alors obligé de jouer des coudes pour se frayer un chemin. De nombreux picpockets profitent de la foule qui se forme à cet endroit pour délester les pauvres gens de leur portable, porte-monnaie etc. Exaspérés au plus haut point par ce désordre grandissant et le manque de sécurité, surtout en l'absence d'agents de l'Egctu chargés de réguler l'entrée et la sortie des véhicules de transport et des agents de l'ordre, les usagers interpellent sans attendre les autorités locales pour remédier à cela dans les délais les plus courts.