Les services de la Protection civile sont toujours sur le qui-vive depuis la disparition, le 18 mars, du jeune Liès dans les flots de l'oued Rhummel. Rappelons que l'incident qui s'est produit aux alentours de la cité Benzouid Achour, non loin du pont du Diable, a vu cinq personnes emportées par la rivière, dont un enfant de onze ans qui a chuté en voulant récupérer son ballon sur les berges de l'oued. Si l'intervention rapide des éléments de la Protection civile avait permis de repêcher l'enfant, son père et un voisin vivants, le jour même, il a fallu attendre le lendemain pour récupérer le corps sans vie d'une quatrième personne, alors que le jeune Liès restait introuvable. La mobilisation d'une vingtaine de plongeurs de l'unité centrale et celle de Boumaza dans une opération unique en son genre dans les annales de la Protection civile à Constantine est restée sans résultat, malgré un ratissage en long et en large de la rivière entre le pont du Diable et le pont Bouberbara, sis dans la cité d'El Menia, à la sortie nord de la ville. La disparition prolongée du jeune Liès ne passera pas sans provoquer la colère des habitants de son quartier à Aïn Asker, en contrebas de l'avenue Rahmani Achour, dans la journée du 24 mars. Un mouvement qui a duré plusieurs heures avant que les esprits ne se calment suite aux assurances fournies par les autorités locales pour la poursuite des opérations de recherche. Ces dernières sont menées même durant la nuit avec la présence permanente du directeur de la Protection civile. Selon les informations recueillies auprès des services concernées, l'échec ne serait pas dû au manque de professionnalisme des éléments mobilisés, mais aux conditions difficiles rencontrées dans une rivière au fond pollué, boueux devenu au fil des années un dépotoir dangereux. Jusqu'à aujourd'hui, les recherches menées durant quatorze jours se poursuivent toujours.