La participation des Algériens établis à l'étranger à la mise en œuvre de la stratégie e-Algérie est plus que souhaitée par l'Etat, selon Younes Grar, conseiller du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Dans un entretien accordé au site algeriansoverseas.com basé à Toronto au Canada, il a estimé que « l'expérience que ces Algériens ont acquise dans leurs pays d'accueil serait très bénéfique » pour le pays. Sans donner plus de détails sur les formes que pourrait prendre cette participation, Younes Grar a rappelé que « la stratégie e-Algérie a été élaborée avec la participation d'Algériens résidant à l'étranger ». Appelée e-Algérie 2013, elle a été rebaptisée e-Algérie depuis quelques mois pour parer à d'éventuels dépassements de délai, quoique le ministre des P&TIC, Moussa Benhamadi, ait soutenu que ce n'est qu'une question de bon sens : « Il ne faut pas lier cette stratégie à une échéance », lors d'un point de presse à l'occasion de la dernière visite en Algérie du secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications. L'entretien destiné aux abonnés du site algeriansoverseas.com, qui sont généralement des Algériens établis à l'étranger voulant investir en Algérie, permet d'avoir une idée sur l'état actuel des TIC au pays. Le conseiller du ministre reconnaît que l'internet souffre d'un certain nombre de problèmes, dont la difficulté d'accéder au web malgré l'existence d'un réseau de bonne qualité qui interconnecte tout le territoire national. « Afin de généraliser l'ADSL en Algérie, il est indispensable de mettre en place des lignes téléphoniques fiables », a-t-il affirmé. Les 3 millions de lignes téléphoniques actuelles devraient passer à 6 millions à l'horizon 2013 si les plans prévus sont concrétisés sur le terrain. A propos de la stratégie e-Algérie, Y. Grar a soutenu que « ce programme encourage l'usage des TIC en général à travers un certain nombre de mesures. Il s'agit, entre autres actions, d'introduire la technologie dans les administrations et de permettre aux administrés de retirer les documents dont ils ont besoin par voie électronique. La généralisation des TIC au niveau des entreprises publiques et privées fait également partie des priorités de ce programme ». L'objectif est aussi de permettre à un maximum d'Algériens d'avoir un accès à internet haut débit à travers l'ADSL. Enfin, Younes Grar a donné quelques indications sur le programme Ousratic 2 : « Dans le programme Ousratic 1, le but était d'introduire des PC et l'ADSL dans 6 millions de foyers algériens. A l'époque, la vision était trop générale. Dans cette nouvelle version, nous avons pris en considération les besoins des utilisateurs en fonction, entre autres, de leur métier et de leurs activités. »