Des étudiants tchadiens en colère. Ils étaient près de 150 à protester, hier, devant la représentation de leur pays à Alger contre la suppression de leurs noms de la liste des bénéficiaires de la bourse octroyée par le gouvernement tchadien. « Sur plus de 1200 étudiants tchadiens en Algérie, 150 ne touchent pas leur bourse fixée à 150 euros/an », dénoncent les membres du bureau exécutif de l'Union des étudiants et stagiaires tchadiens en Algérie (UESTA), qui se sont présentés, hier, à notre rédaction. Ils accusent leur ambassadeur en Algérie, selon eux, d'être à l'origine de ce problème. Car, expliquent-ils, c'est au niveau de l'ambassade que ces étudiants perçoivent leur bourse. Nos interlocuteurs dénoncent également les conditions d'accueil dans cette représentation. « Pour accéder à notre ambassade, il faut remplir un formulaire contenant tous les renseignements, y compris l'appartenance ethnique », regrette un membre de l'UESTA déplorant « le mauvais traitement » que leur réservent les responsables de l'ambassade. « On nous traite de bandits, de perturbateurs et d'opposants à chaque fois qu'on réclame nos droits », dénoncent ces étudiants. Devant cette situation et en l'absence de possibilités de renouer le dialogue avec les représentants du gouvernement tchadien en Algérie, ces étudiants préfèrent recourir au ministère algérien des Affaires étrangères. Ils s'adressent ainsi au département des Affaires africaines au niveau du ministère des AE. A cet effet, les représentants de l'UESTA comptent déposer, demain, un rapport sur leur situation au niveau du département en question. Ce rapport détaillé porte, selon eux, sur leur situation, les problèmes rencontrés et leurs revendications, à savoir l'attribution d'une bourse d'études à tous les bénéficiaires sans exclusion, l'ouverture du dialogue au niveau de l'ambassade de Tchad, la restauration des foyers des étudiants tchadiens se trouvant à Birkhadem et à Mohamadia. « Nous sommes très reconnaissants envers l'Algérie. Nous souhaitons que les responsables au niveau du ministère algérien des AE trouveront une issue à notre situation », a souligné un membre de l'UESTA.