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Chanson oranaise : Un festival pour nostalgiques
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2010

Entre un poète (El Andaloussi) qui fait l'apologie du « khimar » et un « berrah » (Hmida) qui vante les qualités de sa mère pour avoir répudié ses quatre femmes, dont l'une juste pour avoir osé regarder par la fenêtre, le Festival de la chanson oranaise, dont la clôture est prévue pour aujourd'hui, traduit bien les paradoxes de la vision des initiateurs qui ont délocalisé le Festival du raï pour le remplacer par une manifestation qui a du mal à trouver ses marques.
Comble de l'ironie, la vision rétrograde du message du « berrah » dans la soirée de dimanche est lancée en face du public parmi lequel se trouve une femme directrice de la culture (ce qui n'est pas rien) et commissaire du festival qui allait signer le chèque pour sa prestation d'artiste. Le Festival du raï, malgré toutes les critiques légitimes qu'on peut formuler à son égard, a le mérite de non seulement faire produire des chanteurs qui traduisent les préoccupations matérielles ou sentimentales de la société d'aujourd'hui, mais aussi de faire découvrir ou propulser sur la scène, à chaque saison, de nouveaux talents ou alors de nouvelles œuvres. Le Festival dit de la chanson oranaise nous fait par contre plonger dans un passéisme figé avec toutes ses réinterprétations des mêmes chansons, souvent de pâles copies d'œuvres originales des chantres de la chanson oranaise qui, à leur époque, étaient modernes pour avoir réinterprété, à leur manière, un patrimoine ancestral, ou alors, comme le fera Ahmed Saber, pour ne citer que lui, introduire des critiques sociales de la réalité de leur époque. La nostalgie, c'est bien ! Mais la notion de festival répond à une logique particulière.
Pour l'ambiance, le duo Karim Mesbahi-Naïma Fethi, qui ont clôturé la soirée, ont, après un intermède de Cheikh Bendenia, interprété Lamouima (la mère) et Laâroussa (la mariée) pour rester dans le même contexte. Lauréats des éditions précédentes, concours réservé aux amateurs, Houari et Souad sont passés la veille en professionnels mais ils se sont succédé pour interpréter Loukane teziane laâkouba. Nous sommes toujours dans le contexte de la nostalgie portée à son comble par des chanteurs qui ont préféré inclure dans leur répertoire des œuvres qui ont pour objet la ville d'Oran elle-même. « Les anciens textes parlent de Choupôt, d'Ederb, des Planteurs, etc. Mais, aujourd'hui, la ville a changé. De nouveaux quartiers sont nés ! Donc, il faut peut-être actualiser et chanter Haï Essabah aussi », ironise un artiste, fonctionnaire du théâtre de verdure qui porte le nom de Chakroun Hasni, une des figures du raï. « Nous étions aux avant-postes durant les années de braise ; mais, aujourd'hui, on veut étouffer notre voix », déplore un grand parolier du raï, modeste, presque effacé devant les stars qu'il a alimentées en textes, mais qui n'arrive pas à comprendre pourquoi ceux qui sont chargés de la culture ne le connaissent pas. Issu également d'une autre génération, celle des années 80, mais sur un autre registre, Abdelkader Cherigui se souvient d'une époque où, en résumé, « il était préférable de vivre à Oran plutôt qu'à Boston ». Ce n'est pas l'avis des harraga, mais les chansons patriotiques ont marqué toute une génération. Il existe sûrement un moyen pour toucher la jeunesse d'aujourd'hui et façonner sa manière de voir. Cependant, il faudra trouver ou inventer les bons outils et, surtout le langage qui convient.


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