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Ferhat Abbas, l'injustice de Leïla Benammar Benmansour, aux éditions Alger-livres : Hommage à Ferhat Abbas
Publié dans El Watan le 03 - 08 - 2010

Leïla Benammar, journaliste puis enseignante, se consacre depuis dix ans à des recherches sur Ferhat Abbas, d'où l'accouchement de cet ouvrage.
Docteur en information et communication de l'université Panthéon Assas (Paris II) en juin 2000, elle avait antérieurement obtenu un DEA en histoire contemporaine du Maghreb, à Paris VIII avec pour sujet de mémoire L'Entente franco-musulmane, le journaliste Ferhat Abbas. Son intérêt pour l'homme politique algérien ne date donc pas d'hier. Avec ce livre, l'auteure entend rétablir la vérité et rendre justice à ce que fut réellement cet homme. Cela permettra, selon elle, à travers l'histoire de Ferhat Abbas, de contribuer à la réconciliation du peuple avec son passé, celle-ci s'avérant nécessaire pour envisager et construire l'avenir. Leïla Benammar souligne l'importance de sa démarche en affirmant que les Algériens méconnaissent bien souvent le passé de leur propre pays, perdus dans les méandres d'une Histoire sans cesse reconstruite. Or, la méconnaissance du passé engendre le risque d'un trouble identitaire. D'où la nécessité de « rétablir la vérité ». « Le verbe, c'est l'étincelle d'où jaillissent la lumière et la vérité. La parole porte en elle des forces insondables. Sans liberté de parole, un peuple ne vit pas. » (Ferhat Abbas, L'Indépendance confisquée).
L'homme, enterré en 1985 au cimetière d'El Alia, fut accusé à l'indépendance d'avoir une position pro-française, alors même qu'il s'était prononcé jusqu'alors contre le joug colonial, s'engageant dans la défense de la cause nationale, de son peuple, comme dans celle plus globale de tous les peuples opprimés de par le monde. Il fut d'ailleurs désigné président du gouvernement provisoire de la République algérienne le 19 septembre 1958, ce qui atteste de son rôle réel dans le mouvement vers l'indépendance. Aujourd'hui, l'université de Sétif et l'aéroport de Jijel portent toujours son nom. C'est à cette contradiction que l'auteure s'est attachée ici, cherchant non pas à endosser un rôle de justicier, mais plutôt à réaliser un travail de rigueur intellectuelle. « Ce livre se veut un barrage au message falsifié, parce qu'on ne peut pas savoir et se taire, parce qu'on ne peut accepter plus longtemps le mensonge (…), ni laisser l'homme dans sa tombe avec une mémoire entachée de suspicion. » Leïla Benammar a adopté une approche historique, découpant son ouvrage en quatre parties, alliant vie et pensée d'Abbas au contexte politique et social du pays (avènement du FLN, présentation du Mouvement national algérien…). Ces informations précises attestent de l'ambition de fidélité à la réalité de l'auteure. Outre la vie de l'homme politique, elle s'interroge quant au degré de responsabilité des intellectuels algériens comme des historiens dans la « falsification de la mémoire collective ». Un ouvrage argumenté, construit et cohérent, aux intentions qui plus est très louables.


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