Décidément le club phare de Aïn Fouara n'en finit plus avec les problèmes. Après l'affaire de l'enregistrement audio confiée à l'appareil judiciaire, l'Aigle noir est ébranlé par le chapitre Malick Touré. Le Malien n'a pas vu un sou depuis plus de sept mois. Recruté à l'intersaison contre un salaire de 1,2 million de dinars, l'ex-joueur du MOB perçoit, à la signature d'un contrat de deux saisons, une avance de 3 mois. Important élément du onze sétifien, le joueur, ayant à son actif sept buts et de nombreuses prestations de premier plan, essaye de régler son problème, loin des feux de la rampe. Les innombrables relances du joueur buttent sur des promesses sans lendemain. Ne pouvant prendre son mal en patience, le joueur, dont le comportement est digne d'un grand professionnel, met en demeure son employeur. Gardant en mémoire la gravissime affaire Amada, le club sétifien ne peut se permettre un autre «excès». Avant de faire appel à l'arbitrage de la commission des litiges de la FIFA, le manager adresse un dernier ultimatum de 15 jours. Pour faciliter la tâche à ses employeurs, le joueur serait disposé à faire l'impasse sur deux mois de salaire, soit la période d'inactivité générée par la pandémie de coronavirus. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le contrat de Nabil Kouki et de son staff expire, le 31 mai courant. Le sujet est en rade. L'absence de Kouki, coincé à Tunis à cause de l'épidémie, n'est pas une excuse pour mettre entre parenthèses un volet aussi important. Kais El Ghatasi, le préparateur physique, dont le travail n'a pas été altéré par le coronavirus, est interdit du banc de touche. Le bras de fer direction –Fares Belkheir (l'ex-préparateur physique) pas disposé à rompre son contrat sans la totalité de son dû, dont une bonne partie concerne la gestion de l'ex-président du club, Hacen Hamar, en est la cause. N'ayant pas touché le moindre centime depuis des mois, les joueurs faisant contre mauvaise fortune bon cœur, s'impatientent, grincent les dents. Pour Azzedine Arab, le président du conseil d'administration de la SSPA/Black Eagles, la situation est compliquée : «A l'instar de nombreux clubs, notre trésorerie est au rouge. Malgré une situation financière des plus catastrophiques, nous allons régulariser Touré. On a trouvé un compromis avec son manager tunisien. On signera un protocole d'accord ces jours-ci. Ne pouvant changer une équipe qui gagne, Kouki et ses collaborateurs poursuivront leur mission à l'Entente. Afin de régulariser les situations financières de Belkheir et des joueurs que je salue pour leur compréhension et sérieux, nous demandons l'intervention urgente des pouvoirs publics. Pour atténuer les effets de la crise, la libération des 65 millions de dinars qui représentent les subventions de la commune, de la DJS et de la wilaya, devient une urgence absolue. La reconduction du sponsor de SCAEK pourrait être une autre sortie de crise», souligne non sans dépit le numéro un des Noir et Blanc…