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Pillards des temps modernes
Publié dans El Watan le 07 - 08 - 2010

Les spécialistes sont catégoriques : tous les conflits en Afrique se déroulent là où il y a un enjeu matériel. Selon eux, le pouvoir n'est pas ce qui attire dans l'essentiel des cas, et ils n'en veulent pour preuve que la dilapidation bien réelle des ressources de l'Afrique. « Prenez, disent-ils une carte de l'Afrique, et essayez de la superposer sur celle de ses richesses », nul besoin alors de discours harassants et d'analyses fastidieuses. Le fait est là, et c'est cela qui fait courir la plupart, pour ne pas dire tous ces nouveaux va-t-en guerre qui lèvent des armées et ne manquent pas de moyens pour acquérir les armes qu'ils veulent. Pas besoin de monnaie, ni de comptes en banque. Les diamants sont un fabuleux moyen de paiement. Ou encore tous ces métaux rares dont regorge l'Afrique. Et qui dit moyens, dit transactions. Et là, il faut être deux, au moins, un rapport sans lequel beaucoup de guerres auraient pu être évitées.
Comme celle de la Sierra Leone qui a fini par inciter le monde à prendre des mesures contre ces pillards des temps modernes, ces nouveaux conquérants, dont les actes ont poussé au démembrement de leurs propres pays. Et cette histoire de diamants et de produits rares, n'est pas, en fait, nouvelle. Il en est question depuis le lendemain immédiat des indépendances africaines, quand tout était bon pour se tailler son petit royaume, et évidemment faire main basse sur ce qui s'y trouve. Une forme de butin de guerre qui allait se développer en Afrique. C'est cette situation qui vient d'être rappelée devant le tribunal de La Haye, qui juge les crimes de guerre commis aussi bien au Libéria qu'en Sierra Léone par Charles Taylor. En soi, le témoignage de la top-modèle Naomi Campbell ne mérite pas d'être rapporté, mais, par contre, estime le porte-parole de l'ONG Global Witness, « il nous rappelle les dégâts causés par des individus avides de pouvoir qui exploitent illégalement les ressources naturelles de leur pays pour mener des vagues de violences et de brutalités contre les civils ». Face à ces chefs de guerre, le monde croyait avoir trouvé la parade, enfin une parmi d'autres en mettant sur pied en 2000, un mécanisme de certification des diamants.
Le système de certification du processus de Kimberley (KPCS), lancé en 2002 dans cette petite ville sud-africaine, surveille ses membres et exige que les exportations internationales soient certifiées « sans conflits ». Et s'il fallait en dresser un bilan, on constate que ce processus a permis de réduire le trafic, mais il reste beaucoup à faire. Au moment où le cours du diamant continue à se relever des ondes de choc de la crise mondiale, un tel bilan paraît évidemment modeste, ou encore que le processus de Kimberley se heurte à ses propres limites constituées comme pour toute transaction d'un rapport, c'est-à-dire qu'il se base sur la demande. Effectivement, et d'une certaine manière, l'extraction et l'exportation illégales de diamants et autres métaux rares sont encouragées depuis l'extérieur de l'Afrique avec des transactions en règle et des réseaux bien organisés. En tout cas suffisamment pour que le trafic puisse se dérouler sans le moindre problème, avec au bout du circuit une machine à blanchir ces matières. C'est-à-dire leur ôter ce caractère infamant et criminel. Ce qui ne peut être ignoré.


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