Deux semaines se sont écoulées depuis que les autorités du pays l'ont rendu obligatoire, le port du masque ne semble pas encore prêt à s'incruster dans les habitudes et le quotidien des Bouiris. «Je m'étouffe !», dit un commerçant de fruits et légumes tentant de justifier son refus de porter la bavette. Si dans un passé récent, le produit était indisponible, il est à présent proposé chez les pharmacies et les buralistes. «Les bavettes, pour la plupart fabriquées au niveau des centres de formation professionnelles, sont de bonne qualité et sont cédées à 40 DA», a précisé un commerçant. «Il faut multiplier les campagnes de sensibilisation pour espérer convaincre les citoyens sur la nécessité de porter le bout de tissu recommandé par les professionnels dans le cadre des mesures de prévention contre le coronavirus», a estimé un médecin travaillant à l'EPH Mohamed Boudiaf. Et d'ajouter : «Nous n'avons pas d'autres choix que d'appliquer à la lettre les consignes sanitaires», tout en appelant au respect de la distanciation sociale, dans les marchés et les places publiques. Au chef-lieu de wilaya, des scènes désolantes meublent le quotidien des citoyens. On se bouscule encore devant les boulangeries, supérettes et sites recevant du public.