Dans son roman La triste histoire de Maria Magdalina, Abdelkader Hmida exploite, de manière peu commune, sa maîtrise et sa conscience de l'espace et de l'histoire pour tisser des fictions entrecroisées pour former ce roman célébrant l'amour, le pardon et la culture. Paru aux éditions El Ikhtilaf, ce roman en langue arabe de 124 pages, coédité avec la maison libanaise Dhifef, relate l'histoire de Maria Magdalina, jeune femme espagnole, épouse de Si Cherif Bellahrech, bras droit de l'Emir Abdelkader, et qui a vécu dans une zaouïa avec son fils unique après la perte de son mari. La solitude et le chagrin de cette dame espagnole sont transposés sur Hamid Ritchkou, un personnage contemporain qui va vivre la tristesse de cette veuve d'un autre âge qui va tisser avec la vie d'écrivain et journaliste une toile d'histoires d'amour et de mélancolie. L'auteur dévoile différents états d'âme, différents modes de vie et univers entre 1869 et 2007 passant de la vie de princesse de Maria Magdalina, qui a quitté la ville andalouse de Grenade en Espagne, à la passion de Hamid pour l'histoire.