L'état délabré du réseau routier de la localité de Cap Falcon (Aïn El Turck) fait rager les habitants et les estivants qui, chaque été, affluent vers ce paisible site balnéaire. La rue principale bitumée, depuis à peine deux années, ainsi que la route des Dunes menant vers Aïn El Turck, complètement défoncées, obligent les conducteurs à faire des slaloms avec le risque de percuter ceux qui arrivent en sens inverse. A l'intérieur de la localité, on a l'impression que les opérations d'amélioration du cadre de vie n'ont jamais touché ce coin de la Corniche oranaise. « Le bitumage entamé n'a pas été achevé », affirment disent des résidants du lotissement 119 villas, plus connu sous le nom de « Benyan Jedid ». Ils évoquent également la défaillance du réseau AEP parce que, selon eux, la canalisation utilisée ne résiste pas à la pression. Il en est de même pour l'éclairage public avec la moitié des lampadaires « aveugles » et l'autre moitié qui s'allume par intermittence. La nuit, il faut faire très attention aux nids-de-poule. Autorisation d'aménager L'unique espace vert au niveau de ce lotissement est laissé à l'état sauvage. Si, à un moment donné, on y a installé un toboggan et une balançoire dont il ne reste que le support, aujourd'hui, des tas de branches sèches ornent cette placette. A ce niveau, des particuliers ont érigé une sorte de résidence d'été, de petits immeubles avec appartements « à louer » qui font l'affaire de nombreux estivants. Un de ces propriétaires, Belarbi Houari, a rappelé que les arbres qui entourent la placette ont été plantés par les riverains. « J'ai ramené un bull pour terrasser et, avec mon voisin d'en face, nous avons planté ces arbres qui commencent à offrir de l'ombre », affirme-t-il. « Quand j'ai demandé aux autorités une autorisation d'aménager cet espace de détente, on m'a dit que les voisins n'accepteront pas et on a préféré le laisser comme cela, à l'abandon ». En fait, dans cette partie de la localité, au pied du phare de Cap Falcon, des particuliers ont énormément investi mais les pouvoirs publics n'ont pas suivi.