La société de la Vieille montagne refuse l'extinction La mine de Boucaïd, située dans les profondeurs des cavités du mont de l'Ouarsenis, a été créée en 1884 par une société mixte (franco-belge) sous le nom de « la société de la Vieille montagne ». Ses richesses minières étaient le zinc, le plomb et la houille. Ces produits étaient transportés par camions vers le port de Ténès pour être acheminés par la suite par bateaux vers la France et l'Europe de l'Est. Après la nationalisation des mines en 1965, la société est devenue SONAREM (Société nationale des recherches et des exploitations minières). Malheureusement, les gisements sont devenus sérieusement onéreux en l'absence des moyens de pointe permettant l'arrivée au bout de cet important patrimoine minier. La SONAREM est devenue, en 1984, ENOF (Entreprise des produits non ferreux). Avec plus de 600 employés, l'entreprise extrait annuellement plus de 60000 tonnes de baryte (BSO4), une matière utilisée dans les gisements pétroliers. L'ENOF a tenu le coup malgré la dégringolade de sa production durant les années 90 ; production qui n'a pas dépassé les 40000 tonnes/an. Le nombre des employés s'est réduit jusqu'à 260. Afin de mettre les habitants à l'abri de l'exode forcé et de redonner vie à « la Vieille montagne », une équipe des recherches minières a été dépêché par M. Yousef Yousfi, ex-ministre de l'Energie et des mines, lors de sa visite à Tissemsilt, en 1999. Juste après, SOMIBAR, la quatrième dénomination de la « Vieille montagne » renaît de ses cendres grâce à la générosité du mont de l'Ouarsenis. Ainsi, cette société devient SMBA (Société des mines de baryte) avec une production annuelle allant de 25000 tonnes/an à 35000 tonnes soit 40% de la couverture du marché national en la matière. La fameuse SMBA refuse de s'éteindre pour maintenir le salaire de ses 228 employés. Le transport des voyageurs mis à l'index À l'instar des habitants des 22 communes, les habitants qui longent la RN 19 dénoncent l'anarchie qui règne dans le secteur du transport des voyageurs. Une situation qui porte préjudice à la frange scolarisée et aux fonctionnaires qui font quotidiennement de l'autostop pendant plus de deux heures afin de se rendre sur leurs lieux de travail. Ces malchanceux deviennent, par la force des choses, des proies faciles aux transporteurs clandestins où la course passe de 50 DA à 800, 600 et 400 DA en fonction de la distance entre le point de départ et le chef-lieu de wilaya. « Pour casser le prix de la course, on loue un transporteur clandestin pour 200 DA à partit de Tamellahet afin de se rendre à Bordj Bounaâma en poursuivant le trajet vers Tissemsilt pour 50 DA au lieu d'aller directement pour une somme de 800 DA », apprend-on auprès de certains habitants de cette localité. La même astuce est adoptée par le reste des localités souffrant de ce hic.