Le directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Qu Dongyu, a tiré la sonnette d'alarme en déclarant qu'une «nouvelle approche est nécessaire afin de lutter contre la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse si l'on veut faire face à la hausse de la demande de nourriture de la population mondiale». M. Qu Dongyu, qui s'exprimait par visioconférence dans le cadre d'un événement organisé par la FAO à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, a assuré que «plus de deux milliards d'hectares de terres, auparavant productives, sont maintenant dégradés», et que «la sécheresse et les pénuries d'eau avaient amplifié le problème» selon une compte-rendu diffusé sur le site de la FAO. On apprend, en outre, que «près de 44% des champs cultivés à travers le monde se trouvent en zones arides, et les zones arides abritent près de 30% de la population mondiale, s'étendant sur plus de 100 pays». La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse a été instituée le 17 juin 1992, date qui correspond à l'adoption ce jour-là par l'ONU de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). «Le terme ‘‘désertification'' désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les activités humaines et les variations climatiques», peut-on lire sur le site officiel de l'ONU. L'instance internationale apporte dans la foulée cette importante précision : «Contrairement à l'opinion répandue, la désertification n'est pas la transformation de la terre en désert. La désertification se produit du fait de l'extrême vulnérabilité des écosystèmes des zones sèches à la surexploitation et à l'utilisation inappropriée des terres. La pauvreté, l'instabilité politique, la déforestation, le surpâturage et des pratiques d'irrigation inappropriées peuvent entraver la productivité des terres».