Des responsables qui ne prennent pas leurs responsabilités ! Deux ans sans électricité ! Projet d'emploi de jeunes… ou de leur chômage ? », peut-on lire depuis quelques jours sur une banderole fixée aux rideaux fermés des locaux distribués il y a deux ans dans le cadre du projet des 100 locaux à usage professionnel lancé par le président de la République. Les 32 bénéficiaires des locaux situés à Khodem (commune de Chebli, wilaya de Blida) ont déclenché un mouvement de protestation depuis plusieurs jours. Des banderoles interpellent les passants et les autorités sur la situation d'oubli et de marginalisation dans laquelle se trouvent les bénéficiaires. « Lors du passage du ministre de la Solidarité et du wali de Blida, il y a quelques mois, les autorités locales ont alimenté en électricité – pour les besoins de la circonstance –. Depuis, l'éclairage est absent », nous confie Redouane, un jeune artiste qui travaille dans son local dépourvu d'électricité. Et d'ajouter : « Il y a quatre mois, l'installation de l'électricité a été réalisée par une entreprise privée mandatée par la DLEP de Blida. Jusqu'à présent, les compteurs ne sont pas encore placés. Les jeunes sans électricité ne peuvent pas démarrer leurs projets ! » Il reprend, hors de lui : « Imaginez ce que m'a répondu le P/APC quand je suis allé le voir ? Il m'a demandé d'aller voir avec la wilaya ! Pourtant, sur les arrêtés qu'on nous a délivrés (datés du 11/2/2008), il est stipulé que c'est l'APC qui doit se charger des travaux non réalisés ! ». Le reste du projet, les autres locaux, mal situés dans le quartier appelé communément « Rembel » est encore en chantier. Aucun local n'a ouvert sa porte. « Pour un projet de jeunes, nous dit un protestataire, d'ici la fin de tous les travaux, tous les bénéficiaires seront vieux ! » « Le silence et le mépris sont la pire des marginalisations », nous lance un jeune en guise de SOS. Ces jeunes bénéficiaires ne demandent pas l'impossible : que ces locaux soient équipés d'électricité.