Les universitaires chômeurs de la wilaya de Jijel ne savent plus à quel saint se vouer. Ils viennent d'organiser au milieu de la semaine une rencontre de sensibilisation pour exiger une plus grande transparence dans la gestion du marché de la main-d'œuvre et une meilleure orientation des projets vers ceux moins capitalistiques et plus créateurs d'emplois. Ils sont plus de 11 000 jeunes titulaires d'un diplôme universitaire sans emploi à cause des effets conjugués de la non-élasticité de l'offre, pour ne pas dire l'inadaptation de la formation et à l'anarchie qui caractérise la gestion du dispositif du pré-emploi. Les jeunes universitaires recrutés en contrat déterminé dans le cadre de cette formule se retrouvent à la case départ une fois la période de préemploi dans une entreprise économique, si elle est encouragée par des mesures de politique économique incitative, elle obéit surtout à la capacité de la croissance économique du pays ou de la région à absorber la main-d'œuvre. C'est la condition sine qua non pour assurer la lutte contre le chômage et la pérennité de l'entreprise économique. Cela ne peut se faire au détriment de l'autre. À noter que, officiellement, la wilaya de Jijel compte 62 000 chômeurs toutes catégories confondues. Mourad Bouchama