Bien qu'il l'avait évoqué en juin à demi-mot à l'issue de la première séance de la CRL ayant pour objet l'affaire Meziane, le départ du directeur général du CS Constantine, Rachid Redjradj, pour «raisons familiales», a finalement été entériné jeudi. La passation de consignes avec le directeur sportif Nacereddine Medjoudj a eu lieu le même jour, sans même, fait notable, que le conseil d'administration de la SSPA n'ait jugé utile de communiquer là-dessus. Ainsi se termine l'aventure du premier dirigeant non issu de la famille clubiste (ni d'ailleurs de la région) des Vert et Noir, option qu'avaient prise les responsables après la mise à l'écart de Tarek Arama, et qui avait mécontenté les plus conservateurs d'entre les supporters. Arrivé au CSC en octobre passé, Redjradj avait trouvé un effectif déséquilibré et un groupe qui peinait à retrouver sa sérénité, et s'était dès le départ attelé, et c'est tout à son crédit, à la réorganisation d'une administration «sommaire» et au lancement du projet de centre de formation. Concernant l'équipe seniors, l'ancien dirigeant de la JSMB, de l'ESS et de l'USMA comptait mettre à profit le mercato hivernal afin de procéder à la libération de certains éléments pour pouvoir en recruter d'autres, cependant, l'opération a été plutôt un fiasco puisque la direction n'a pas pu convaincre une partie d'entre les joueurs indésirables (Herida, Balegh, Bourekab) de résilier leurs contrats, alors que le départ du gardien Meziane, aligné seulement deux fois durant toute la phase aller, va coûter très cher au CSC ! Même chose pour les nouvelles recrues, les Libyens Herich et El Orfi qui n'ont pas ramené le plus attendu au niveau du compartiment offensif. C'est dire que sur le plan de la gestion de l'effectif, la démarche de l'ex-directeur n'a pas été couronnée de succès. Il convient également de préciser que c'est justement cette dernière affaire qui a conforté Redjradj dans sa décision. On peut d'ailleurs lire, dans sa lettre de démission (qui n'a été rendue publique que vendredi) : «Ma responsabilité est pleinement engagée dans le dossier du joueur Meziane, en m'engageant à régler tous les frais d'arbitrage jusqu'au TAS de Lausanne et à payer toute indemnité au-delà du minimum requis par le code du travail en dédommagement du licenciement abusif». Ligne de défense qui n'était vraisemblablement pas celle de l'avocat du club, lequel serait parvenu à trouver un accord à l'amiable avec l'ancien gardien du CRB. Notons que l'intérim de Medjoudj devra durer deux mois, et que le CA est déjà à la recherche d'un nouveau directeur. AMRANI CONSTITUE SON STAFF Aussitôt installé à la tête de la barre technique, Abdelkader Amrani s'est attelé à constituer le nouveau staff avec lequel il devra œuvrer à élever le CS Constantine au statut de ténor de la Ligue 1. Selon nos sources, le premier élément à avoir été approché dans cette optique est l'entraîneur des gardiens Fouad Cheriet, qui est donné partant du MC Alger et qui aurait accepté de reprendre du service au sein de son ancien club. De son côté, Kamel Boudjenane, qui officiait au Difaâ Hassani d'El Jadida avec Amrani, aurait également accepté la proposition émanant du CSC, en attendant l'ouverture des frontières pour que le préparateur physique, résidant en Espagne, puisse rejoindre le pays. Enfin, contrairement à l'information qui avait circulé, ce n'est pas Lyes Arab, en poste actuellement à l'AS Aïn M'lila, qui sera l'adjoint du technicien tlemcénien, mais l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale militaire de football, Mohamed Boutadjine, qui aurait été contacté par le directeur sportif, Nacereddine Medjoudj et donné son accord pour seconder Amrani. Par ailleurs, il semble qu'à l'image de Houcine Benayada et de Smaïl Belkacemi, fortement courtisés par des clubs étrangers, notamment de la région du Golfe, le défenseur central Nasereddine Zaâlani soit aussi ciblé par un club saoudien, Al Fayha FC en l'occurrence, qui lui aurait proposé 35 000 dollars en guise de salaire. C'est dire que le renouvellement du bail des joueurs en question est des plus incertains, d'autant plus que l'actionnaire majoritaire, l'ENTP, a décidé un plafonnement des émoluments pour la prochaine saison.