Le siège de l'APC de Bouzeguène a été occupé, hier, par les habitants du village Taourirt venus manifester leur ras-le-bol face à ce qu'ils appellent l'oubli des autorités locales à prendre en charge leur problème. Ils tiennent aussi à dénoncer l'injustice dont ils sont l'objet. Dans leur plateforme de revendications, c'est surtout le projet d'assainissement du village qui est posé. Le projet, dont l'étude a été réalisée en 1995 avec l'aval des autorités locales, n'a pu être inscrit dans le Plan communal de développement (PCD) de la commune qu'en 2004, mais en quatrième position. Seulement, ce projet, selon les villageois, est cette fois-ci déclassé à la dixième position pour on ne sait quelle raison, le renvoyant ainsi aux calendes grecques. Les villageois viennent donc tirer la sonnette d'alarme, car des eaux usées se déversant à l'air libre risquent de s'infiltrer dans les conduites d'eau potable. L'année dernière, des cas de typhoïde d'enfants d'émigrés venus en vacances ont été enregistrés. Leurs parents se sont empressés de les rapatrier en France pour les soigner. Les villageois, par leur action, expriment leur opposition au PCD 2005. Ils demandent une commission d'enquête pour évaluer l'état de leur projet inachevé et l'arbitrage du wali. Le chef de la daïra de Bouzeguène et le président de l'APC ont rencontré les villageois pour trouver une solution idoine. Une discussion à bâtons rompus s'est engagée, mais aucun consensus n'a pu être obtenu face à l'intransigeance des uns et à la détermination des autres.