Les habitants se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications pour le développement de la commune. La population de Taourirt-Ighil à travers ses comités inter-villages ne décolère pas et semble plus que jamais décidée à continuer la lutte jusqu'à la satisfaction totale de ses revendications. Après les deux actions lors desquelles la population a fermé la RN 12, les 14 et 15 octobre dernier, les villageois veulent mettre à profit la visite du ministre de l'Intérieur pour lui faire constater de visu, l'ampleur du drame économique et social dans lequel ils vivent, perpétué, selon leurs dires, par les autorités locales. En effet, les comités de villages de Taourirt-Ighil de la commune d'Adekar à Béjaïa, sont revenus hier à la charge à travers une déclaration rendue publique en retenant le principe d'un rassemblement devant le siège de la wilaya et la fermeture de la RN 12 pour dénoncer fermement la sourde oreille des autorités de la wilaya face à leurs revendications, selon eux, justes, équitables et conformes aux lois de la République. En effet, le comité inter-villages exige la satisfaction totale de leur plate-forme de revendications qui comporte, entre autres, la mise en service dans le chef-lieu de Taourirt Ighil, de toutes les infrastructures qui y sont implantées, un plan spécial de rattrapage du retard de développement cumulé depuis l'Indépendance et enfin, la constitution de commissions d'enquête, administrative et judiciaire pour faire la lumière sur le sabotage au niveau du chef-lieu de Taourirt Ighil ainsi que sur les dépassements graves du P/APC et de quelques élus. Dans ses déclarations, ledit comité las d'attendre, alors qu'aucune suite n'a été donnée aux promesses faites après l'intervention du chef de daïra, sollicite le wali de Béjaïa d'agir au plus vite pour régler le problème posé. Les habitants, décidés à aller jusqu'au bout de leur revendication pour le développement de la commune, comptent ainsi organiser des rassemblements permanents devant le siège de la wilaya, ponctués par des fermetures en parallèle, de la RN 12. «Nous sommes plus que mobilisés et déterminés à prendre en charge les problèmes des différents villages de la commune de Taourirt Ighil, il faut que notre commune cesse d'être une référence macabre», a déclaré hier, un des animateurs du mouvement de protestation.