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Larinouna Mâamar : Marathonman du tourisme
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2020

Les jeunes de 20 ans ne se souviennent pas, ignorent encore plus ce talentueux marathonien algérien, Larinouna Mâamar, qui avalait sans cesse les routes pour relever, à chacune de ses sorties, un défi différent.
Diplômé de l'ex-CREPS d'Alger, l'athlète se nourrissait des entraînements sportifs, tout en menant une vie saine. Deux sponsors, en l'occurrence la CAAR et l'ONAT, avaient soutenu l'athlète lors de ses marathons.
L'ex-pensionnaire du CREPS faisait partie de l'équipe nationale de boxe au départ, avant de plonger ensuite dans l'autre discipline sportive, en dépit de son âge, le super-marathon. Les exploits se succèdent, jusqu'à ce que le marathonien réalise son rêve. Agé de 53 ans, Larinouna Mâamar avait effectué le trajet reliant Tamanrasset à la capitale Alger, en 29 jours, une distance qui avoisine 2030 km. En cet été 2020, confiné chez lui, Larinouna Mâamar, 76 ans, nous relate son passé sportif, mais surtout l'ambiance qui régnait.
Dès son arrivée dans la capitale, le marathonien décide de mettre fin à ses super-marathons. «C'est très dur, nous dit-il, non seulement la préparation physique devait être rigoureuse, mais surtout la préparation psychologique devait suivre, se lancer dans le désert n'était pas une mince affaire, mon épouse Yasmina s'occupait de mon hygiène de vie et son accompagnateur de toujours, le défunt Hadj Bentoumi, juge-arbitre, agréé par la FAST (Fédération algérienne sport et travail) était chargée de contrôler mon parcours», nous dit-il. Larinouna parcourait les longs trajets dans la solitude, au milieu des paysages lunaires du sud algérien.
Les rares accompagnateurs prenaient des photos du marathonien au milieu des paysages naturels. Une manière pour faire découvrir le Sahara à l'opinion publique. Des journalistes donnaient des nouvelles de la «star» sportive. Le défilé des sites paradisiaques inaccessibles subjuguait le marathonien et ses accompagnateurs qui se comptaient sur les doigts d'une main, au milieu d'un silence incroyable. L'organisation du super marathon en 1997 s'articulait sur toute une logistique au niveau de chacune des étapes. «La plus dure pour moi, c'était celle qui reliait Tam à In Salah.
Blessé, je ne pouvais pas reprendre mon chemin, qu'après une halte de 3 jours à Ain-Salah sous les tentes, ensuite arrivent les autres haltes à El-Goléa, Ghardaia, Laghouat, Djelfa, Ksar-El-Bokhari, Médéa, Blida, et enfin l'arrivé triomphale à Alger, nous explique-t-il.
Les citoyens de la capitale m'avaient accompagné durant les derniers kilomètres à Alger, jusqu'au siège de la CAAR à 16h36, et c'est grâce à Dieu que j'avais réussi cet exploit. J'ai dédié mon défi à toutes les personnes qui m'avaient encouragé durant toutes ces difficiles journées avant d'atteindre Alger», ajoute-t-il. De belles aventures sont demeurées gravées dans les souvenirs de Mâamar. L'activité sportive, le supermarathon, s'est conjuguée avec le tourisme et la solidarité.
Pourtant l'Algérie vivait des moments tragiques. Le record du marathonien russe Marat Jilanbaev sur une distance de 1700 km trottait dans l'esprit du marathonien Larinouna Mâamar, qu'il arrive finalement à le battre. Les années 1990 en Algérie étaient rythmées par les actes criminels. Ce drame n'a pas empêché Larinouna de lancer des défis, en parcourant les centaines de kilomètres, reliant une ville à une autre. «Lari» pour les intimes avait participé à sept éditions des super-marathons du Hoggar (Tamanrasset).
La distance du supermarathon du Hoggar s'élève à 230 km. Les marathoniens étrangers participaient à ces événements sportifs organisés dans le sud algérien. Bref, il avait parcouru à deux reprises le trajet Cherchell-Alger durant la fin des années 1980. Le 1er novembre 1990, il s'est lancé dans un autre défi, en prenant le départ de la coquette ville de Annaba pour rejoindre Oran le 15 novembre 1990.
La ténacité et l'audace du marathonien algérien auront permis à celui-ci de passer avec succès les exigences des défis, malgré le poids du stress. Il avait participé à des supermarathons en France et en Tunisie. Durant quatre décennies, Larinouna Mâamar aura donné une autre dimension du concept «sport et travail» chez son employeur la CARR. Au mois de janvier 1991, alors que le peuple irakien souffrait des bombardements de l'armée US,
Larinouna Mâamar s'est lancé dans un marathon non-stop de solidarité à Alger avec le peuple irakien. Le trajet non-stop d'une longueur de 236 km aura permis au marathonien de récolter une somme de 13 milliards de centimes. Un chèque a été remis à l'ambassade de l'Irak. Ce marathon non-stop aura suscité l'adhésion et l'enthousiasme des citoyens et des cyclistes algérois qui avaient accompagné symboliquement Lari pendant 24 heures dans les rues de la capitale. Beaucoup de challenges avaient été défiés par le cinquantenaire des années 1990. Lari a mis en valeur les qualités du citoyen algérien tout en courant à pied.
Il avait mis à profit sa présence dans les villes algériennes, pour faire sortir de l'anonymat les richesses des territoires de l'Algérie profonde, afin de développer le tourisme local, grâce à la beauté des paysages naturels, mais aussi les qualités du citoyen algérien et quelques opérateurs publics, tous associés quand il s'agit de contribuer concrètement aux gestes de solidarité avec d'autres peuples en difficulté.
Larinouna Mâamar vit avec ses souvenirs. Une vie comblée. Il a atteint ses objectifs. Ses défis resteront dans l'histoire sportive du marathon algérien. A présent, il se contente de sa retraite pour mener des moments paisibles. Son épouse Yasmina n'est pas étrangère à ses succès.


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